Voilà deux ans maintenant que le boulevard périphérique parisien est passé de 80 à 70 km/h. La mesure visait à réduire l’accidentalité, le bruit généré par les voitures et surtout la pollution atmosphérique. Pour 40 millions d’automobilistes, le bilan est plus que mitigé. Dans un communiqué, l’association note que « le volume sonore moyen a diminué de seulement 0,6 décibel (dB), un changement imperceptible pour l’oreille humaine ».

Aucune étude d’impact sur la pollution atmosphérique

Sur la pollution atmosphérique, 40 millions d’automobilistes déplore qu’aucune étude d’impact n’ait été demandée par la mairie de Paris à Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. « On se demande quelles peuvent être les réelles motivations d’une municipalité qui ne s’intéresse même pas aux conséquences des mesures qu’elle met en œuvre », regrette l’association.

40 millions d’automobilistes demande donc le retour de la limitation à 80 km/h. « Les objectifs visés n’ont pas été atteints. Pire, si la nouvelle limitation de vitesse ne change strictement rien aux conditions de circulation le jour en raison de la congestion permanente, elle est totalement inadaptée la nuit, lorsque le trafic est fluide. C’est ainsi que le nombre de flashs des radars implantés sur le boulevard a été multiplié par 3,5 entre 2013 et 2015 », rapporte l’association dans son communiqué.

Un grand référendum sur la politique de mobilité d’Anne Hidalgo

Au-delà de cette requête, 40 millions d’automobilistes lance aussi, sur son site Internet,un grand référendum pour la mobilité en Ile-de-France. Les Franciliens qui le souhaitent peuvent répondre à 20 questions qui leur seront soumises et qui demanderont leur avis sur les aspects clés de la politique de mobilité mise en place par Anne Hidalgo. Les abaissements des limitations de vitesses, les voies réservées aux bus et taxis, le réaménagement des voies sur berges…