GREVEParis: Les VTC et LOTI perturbent l'accès à l’aéroport de Roissy ce vendredi matin

Paris: Les VTC et LOTI perturbent l'accès à l’aéroport de Roissy ce vendredi matin

GREVELeur mouvement contre les mesures pro-taxis se poursuit ce vendredi matin. Dans la nuit, des heurts avec les taxis ont éclaté porte Maillot…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Vent debout contre les mesures pro-taxis, les chauffeurs de VTC (transports collectifs sur réservation) poursuivent leur mouvement vendredi matin avec le blocage d'un accès à l'aéroport de Roissy, après des heurts dans la nuit avec des taxis Porte Maillot à Paris. A 5h30, vingt VTC bloquaient l'accès à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle depuis l'autoroute A1, a-t-on appris de source aéroportuaire. Une déviation a été mise en place pour les automobilistes venant de Paris.

Un peu plus tôt dans la nuit, vers 1h30, Porte Maillot à l'entrée ouest de Paris, des jets de projectiles avaient opposé des chauffeurs de VTC à une cinquantaine de chauffeurs de taxis, provoquant l'intervention des forces de l'ordre pour les séparer et la dispersion des deux parties.

A place de la Nation à 9h

VTC et Loti ont également prévu de se retrouver dès vendredi matin 9h place de la Nation, dans l'est de la capitale.

Ils avaient levé jeudi vers 19h un rassemblement place de la République, où la préfecture de police avait recensé environ 200 véhicules à la mi-journée. Une cinquantaine se sont rendus en début de soirée à l'aéroport de Roissy, où ils ont bloqué partiellement un accès autoroutier, avant de faire demi-tour face à un déploiement de renforts de CRS.

Mot d'ordre du mouvement: «sauver 10.000 emplois dans un secteur où la demande existe». La mobilisation des VTC survient une semaine après l'annonce par le gouvernement, sous la pression d'un mouvement de colère des taxis, de «contrôles incessants» pour traquer les chauffeurs de VTC «fraudeurs» (détenteurs d'une licence de transport collectif LOTI mais effectuant des courses individuelles, au mépris des règles).

Jeudi, une réunion des représentants des VTC avec le médiateur nommé dans ce conflit s'était achevée sans résultat. Les représentants des nouveaux modes de transports ont été piqués au vif de n'être reçus que par le médiateur, le député PS Laurent Grandguillaume, alors que les taxis avaient été reçus par le Premier ministre lui-même vendredi dernier.

« Il faut créer les moyens de satisfaire la croissance »

Les employeurs de VTC ont d'ailleurs «refusé la réunion» en signe de protestation. Une délégation représentant une partie des manifestants a en revanche été reçue en début d'après-midi, et a convenu de présenter des propositions d'évolution de la réglementation dans une semaine.

Six plateformes de mise en relation ont ensuite rencontré à leur tour le médiateur à Matignon. Arrivés peu après 16h, leurs dirigeants ont apporté des cartons contenant selon eux 150.000 lettres de soutien. «10.000 emplois», était-il écrit sur ces boîtes.

«C'est un marché qui est en croissance et il faut créer les moyens de satisfaire cette croissance», a plaidé Yves Weisselberger, patron de la plateforme VTC Snapcar, ajoutant que «nous avons pu exprimer la détresse, le risque pour l'emploi de ces milliers de chauffeurs qui ont manifesté ces deux derniers jours».