Attentats à Paris: Caméras, sas anti-agression... La capitale renforce sa sécurité
TERRORISME•Les mesures du Conseil de Paris, qui s'est réuni ce lundi visent davantage de vidéoprotection et d'agents de sécurité...R.L. avec AFP
Caméras, visiophones, embauches d’agents de sécurité... La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé ce lundi des mesures de sécurité renforcées après les attentats du 13 novembre.
Ce plan de sécurisation, présenté lors du Conseil de Paris, comprend notamment des visiophones sur 80 nouveaux sites accueillant des enfants, des travaux de sécurisation de sites, des créations de sas anti-agression dans les gymnases ou les centres d’animation, le déploiement de 165 caméras de vidéoprotection en 2016 et le recrutement de 30 agents de sécurité.
NKM réclame une police municipale armée
L’opposition, menée par Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), a pour sa part réclamé une police municipale armée. « Il est illusoire de penser qu’on assurera la sécurité des Parisiens en 2016 de la même façon qu’en 2014 », a-t-elle déclaré.
Les propositions « bien insuffisantes » d'Anne Hidalgo « ne prennent pas du tout la mesure de la gravité de la situation dans notre pays, qui est en état de guerre », a dénoncé pour sa part Philippe Goujon, maire LR du XVe.
Le groupe Les Républicains a demandé ainsi une « vraie police municipale de 3 000 hommes » armée, qui « déchargerait les policiers des tâches de tranquillité publique », selon Philippe Goujon.
Le groupe demande également un plan d’urgence de minimum 1 000 caméras, ainsi que 5 000 dans la zone de police pour le Grand Paris, et des portiques de détection dans les établissements publics.
« Je tiens à ce que les forces de la police nationale assurent la sécurité des Parisiens »
Lors d’un point de presse avant le Conseil de Paris, Anne Hidalgo avait affirmé : « Je tiens à ce que les forces de la police nationale assurent la sécurité des Parisiens ».
« Qu’on ne vienne pas se raconter d’histoire, aucune police municipale et encore moins à Paris, qui est le siège de tous les lieux de pouvoir, ne pourra assumer efficacement le travail de la police nationale », a-t-elle insisté.
Anne Hidalgo s’est par ailleurs « solennellement engagée à ce que pas une victime ne soit oubliée ou négligée », ni dans l’urgence, ni demain.
Elle a ainsi annoncé une enveloppe de 600 000 euros pour 15 commerces directement touchés par les attentats, la poursuite des aides psychologiques mais aussi des aides en matière de logement ou d’emploi avec l’ouverture d’un guichet unique d’accueil pour les familles touchées.