Ebauche d’embauches d’étrangers à la RATP
La mesure reste inédite au sein de l’administration française. Il y a tout juste un an, la RATP ouvrait son recrutement aux étrangers hors Union européenne. Douze mois plus tard, les résultats semblent pour le moins limités. Seuls dix étrangers ont été e© 20 minutes
La mesure reste inédite au sein de l’administration française. Il y a tout juste un an, la RATP ouvrait son recrutement aux étrangers hors Union européenne. Douze mois plus tard, les résultats semblent pour le moins limités. Seuls dix étrangers ont été embauchés. « La mesure n’est connue que depuis le début de l’année, justifie Patrice Lovisa, en charge du recrutement des opérateurs au sein de la Régie. Or, le processus de sélection peut durer jusqu’à six mois. Plusieurs dossiers sont en instance. D’ici à la fin 2003, ce chiffre aura donc doublé. » La RATP n’a pourtant pas de problème de recrutement. Elle reçoit 18 000 candidatures spontanées par an. Pour « 1 500 recrues » cette année. « Nous avons juste voulu mettre tout le monde sur un même pied d’égalité », explique Patrice Lovisa. Venus pour la plupart du Maghreb et d’Afrique noire, les dix agents embauchés ont été attirés par « la conduite d’engins ». Mais aussi par « la stabilité de l’emploi, les conditions de travail et le salaire ». Un salaire qui n’est pas le même pour les nationaux et les étrangers. Patrice Lovisa admet d’ailleurs qu’il existe un « écart », mais « pas très grand ». Du côté des syndicats, tout le monde « se réjouit » officiellement de la mesure. La direction assure même n’avoir rencontré « aucune résistance » de leur part, tout juste quelques « questions ». Une certaine « amertume » chez les chauffeurs de bus avait néanmoins été relayée lors de la modification des statuts. « Plusieurs collègues ne comprenaient pas qu’on puisse aller recruter des jeunes qu’ils assimilaient à ceux qui les agressaient », se souvient Bernard Coudert, de Force ouvrière. Guillaume Frouin