Paris : Quel est le profil type du loueur Airbnb ?
AIRBNB•Murray Cox, jeune photojournaliste australien, a réalisé une carte bien utile pour comprendre le poids d’Airbnb à Paris…Fabrice Pouliquen
Murray Cox a réalisé un travail de fourmi. Ce jeune photojournaliste australien s’est amusé a géolocaliser l’intégralité des annonces disponibles sur le site Airbnb. Sa carte, « Inside Airbnb », est impressionnante de détails, rapporte Les Echos. A Paris, la carte est couverte de points rouges, représentant les 235.428 logements proposés sur la plateforme de locations d’hébergements entre particuliers.
En passant le curseur sur ces points, on accède à une foule d’informations : le type de bien loué, le nom de l’hôte, le revenu moyen qu’il en retire par mois, le tarif de la nuitée, le type de bien loué, le nombre estimé de nuits louées par an…
Un revenu moyen de 800 euros par mois
De quoi donc en savoir un peu plus sur le profil du loueur Airbnb à Paris. La majorité (84 %) des offres concerne des logements loués entiers, et 15 % sont des chambres, détaille ainsi Les Echos. Ils sont loués en général 101 euros/nuit, et pendant 102 nuits par an. Ce qui rapporte à leur hôte 800 euros par mois. Ce sont dans les 1er, 3e, 4e et 6e arrondissements que se trouvent les plus fortes concentrations d’hébergements à louer. Le 18e arrondissement n’est pas très loin derrière.
40 % des logements parisiens disponibles sur Airbnb sont aussi loués plus de quatre mois par an, le seuil instauré par la loi Alur (loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové) pour pouvoir louer sa résidence principale sans contraintes. Ces 40 % de logements sont souvent loués à un tarif plus avantageux (94 euros par nuit), précise le quotidien économique. Mais comme ils sont loués plus souvent, les hôtes en retirent un revenu plus important : autour de 1.643 euros par mois.
19,6 % de multipropriétaires
Dernière donnée intéressante, sur les 35.500 logements parisiens, 6.947 sont proposés par des hôtes gérants plusieurs annonces de logements. Ainsi, 19,6 % des loueurs parisiens sont multipropriétaires. A ce petit jeu, un certain Fabien a le record, avec 143 logements proposés sur Airbnb, précise Les Echos. Il devance Barna (93), Diane (63) ou encore Parisian Home (58).
Jeudi dernier, l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration a dénoncé ce jeudi « l'industrialisation » de la location d'hébergements meublés de courte durée sur les plateformes en ligne (Airbnb, HomeAway, Abritel, onefinestay, Homelidays...). « Nous sommes face à des offres mensongères car l'hôte pense avoir affaire à des personnes qui louent leur propre appartement, et qu'ils vont vivre une expérience unique, c'est faux », souligne Laurent Duc, président de la branche hôtellerie à l'Umih.