Heetch: Une centaine de chauffeurs de l'application placés en garde à vue depuis juin
JUSTICE•La start-up subit de plein fouet l’arrêté d’interdiction visant « les applications de type UberPOP » pris par la préfecture de Paris en juin…avec AFP
Les VTC ne sont pas à la fête. Une centaine de chauffeurs utilisant l'application de transports nocturnes entre particuliers Heetch ont été placés en garde à vue en région parisienne depuis juin, a en effet révélé ce jeudi la société. «On a eu 102 de nos chauffeurs placés en garde à vue depuis l'arrêté de juin», a déclaré le patron de la start-up Teddy Pellerin.
La préfecture de police de Paris a pris le 25 juin un arrêté d'interdiction visant «les applications de type UberPOP», en pleine guerre entre les chauffeurs de cette dernière et les taxis. «Ces gardes à vue durent souvent une quinzaine d'heures, elles sont faites pour nous casser les pattes. Elles se terminent généralement avec une convocation devant la justice et une proposition d'amende», a précisé Teddy Pellerin.
Quelque 250.000 inscrites au service
Deux véhicules de chauffeurs placés en garde à vue ont aussi été saisis par les autorités, a précisé la société. Elle propose un «accompagnement juridique» à ses chauffeurs placés en garde à vue. Dans un communiqué accompagnant l'arrêté du 25 juin, la préfecture de police annonçait cibler notamment trois applications: UberPOP, Djump et Heetch. Les deux premières ont fermé depuis contrairement à Heetch.
« Touche pas à mon #Heetch pic.twitter.com/37Fyxvap8w — Heetch (@Heetch) June 26, 2015 »
Fondée en 2013, cette start-up française assure 39.000 trajets par semaine en région parisienne (et un millier à Lyon), selon ses propres chiffres communiqués à l'AFP. Quelque 250.000 personnes sont inscrites au service dont la moitié l'ont déjà utilisé effectivement. «Si plusieurs chauffeurs sont placés en garde à vue chaque soir pendant six mois, s'il y a d'autres saisies de voitures, ça s'arrêtera», prédit Teddy Pellerin.
Comme UberPOP, Heetch propose aux Parisiens et aux Lyonnais d'être transportés en voiture par d'autres particuliers pour une somme modique. Mais contrairement à UberPOP, l'appli fonctionne seulement de 20h à 6h et limite les revenus des chauffeurs à 6.000 euros par an.
Contactée, la préfecture de police de Paris n'a pas souhaité réagir.