JUSTICEParis: Les pickpockets déguisés en touristes jugés cette semaine

Paris: Les pickpockets déguisés en touristes jugés cette semaine

JUSTICEDix-sept pickpockets roumains comparaissent à partir de ce jeudi et jusqu’au 11 septembre devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris...
P.B.K

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Cela faisait déjà plusieurs années qu’ils agissaient en toute impunité, en volant les touristes du musée du Louvre, d’Orsay ou encore de la tour Eiffel. Au total, ce sont 17 hommes et femmes qui se présenteront devant la justice dès jeudi pour répondre de vol à la tire, selon Le Parisien.

Au mois de mai dernier, huit Roumains, soupçonnés d’être pickpockets avaient été arrêtés par la police puis incarcérés. Les 17 personnes qui comparaîtront ce jeudi sont accusées du même délit, et utilisaient le même mode opératoire.

Ils se déguisaient en touriste

La technique est simple. L’un des deux pickpockets, déguisé en parfait touriste : bermuda et appareil photo autour du coup, fait mine de prendre des selfies ou gène la victime, pendant qu’un autre la dépouille. Les cibles étaient principalement des touristes chinois devant la Tour Eiffel et au Louvre.

Et si jamais les pickpockets se faisaient prendre, ils n’hésitaient pas à crier ou même à se mettre nus pour perturber les touristes. Mais les touristes n’étaient pas les seuls à être perturbés, puisqu’en avril 2013, les employés du musée du Louvre ont même décrété une grève, provoquant ainsi la fermeture du lieu pendant une journée.

Un butin de 700.000 euros

Les enquêteurs, qui travaillent sur ces affaires de vols depuis plusieurs années, ont réussi à identifier un véritable réseau, avec des donneurs d’ordre et des exécuteurs. Sur ces 17 pickpockets, certains auraient participé à plus de 400 transferts d’argent vers la Roumanie, entre 2005 et 2013. Selon les enquêteurs le total de ces transactions pourrait avoisinait les 700.000 euros.

Des complicités des agents de sécurité possibles

Un montant colossal qui a aiguillé les enquêteurs vers de possibles complicités d’agent de sécurité du musée du Louvre mais aussi de la Tour Eiffel. Mais ces derniers n’ont jamais été identifiés clairement, et pour Thibaut Cotta, avocat d’une des prévenues, il y a bien une raison à cela. « Le musée du Louvre n’a pas joué le jeu pour des questions d’image. N’avaient-ils pas la possibilité d’identifier les employés qui ont pu aider les voleurs ? » S’interroge l’avocat.

Seul un cas de corruption a été révélé dans cette affaire, celui d’un agent de sécurité du château de Versailles qui aurait accepté de fermer les yeux en échange de 10.000 euros, mais aussi sous la menace. L’homme comparaîtra bientôt devant le tribunal correctionnel.