Paris : 1.000 DRH recherchés pour parrainer des demandeurs d’emploi
EMPLOI•L’opération 1.000 parrains pour 1.000 emplois, qui propose à des DRH d’accompagner des demandeurs d'emploi, a déjà constitué 40 parrainages en un mois… Mais il faut encore des volontaires pour atteindre l'objectif visé...Fabrice Pouliquen
Stéphane et Rachid, eux, ont trouvé leur marraine. Anne Vanhove, directrice des Ressources humaines d’un hôtel parisien, reçoit tous les quinze jours ces deux chercheurs d’emploi franciliens désirant travailler dans la restauration. Pour parler projet professionnel, reconversion, CV, et même poignée de main et manière de se présenter. « Je ne suis pas là pour leur trouver un emploi, mais pour les accompagner le mieux possible dans leurs démarches, précise-t-elle. En étant la plus franche possible. »
Est-ce que ça paie ? Il est encore trop tôt pour le dire, l’accompagnement a commencé il y a un mois seulement. « Je n’ai pas encore de travail, raconte Rachid. Mais autant en septembre dernier, je désespérais, autant aujourd’hui, j’ai repris confiance en moi et je sais que je ne suis plus très loin du retour à l’emploi. »
40 binômes déjà mis sur pied
Ces trois-là ne se sont pas rencontrés au hasard. Ils font partie de l’opération « 1.000 parrains pour 1.000 emplois » lancée en mai par l’Association nationale des DRH (ANDRH) d’Île-de-France et la mairie de Paris. Une quarantaine de binômes ont déjà été mis sur pied. Ils mettent en relation demandeurs d’emploi et des parrains ou marraines issus de services de ressources humaines ou ayant les compétences pour accompagner un demandeur d’emploi. « Plusieurs accompagnements sont possibles, suivant la disponibilité du parrain et de la marraine mais aussi de l’état d’avancement du projet professionnel du filleul, détaille Pauline Veron, adjointe d’Anne Hidalgo en charge de l’emploi. Cela peut se traduire par des rencontres régulières, un parrainage plus ponctuel axé sur des visites d’entreprise et des entretiens de validation de projet professionnel, ou encore un parrainage en immersion, qui peut se traduire par un stage du filleul de cinq jours à un mois. »
En quête de volontaires
Avec 40 binômes constitués, l’opération « 1.000 parrains pour 1.000 emplois » est encore loin de ses objectifs. Pascal Bernard, président de l’ANDRH Île-de-France, en a bien conscience mais n’est pas inquiet pour autant même si cette opération est une première. « Malheureusement, ce ne sont pas les filleuls qui manquent. Quant aux parrains, nous avons encore 150 volontaires qui demandent à ce qu’on leur confie un demandeur d’emploi. » L’objectif des 200 parrainages devrait donc facilement atteint. Pour la prochaine étape, l’opération cherche encore de nouveaux profils. Des potentiels filleuls comme des potentiels parrains. Contacts et informations sur le site Internet de l’ANDRH.