Ça pousse. 3 rue Béranger (3e), 29 rue Mouffetard (5e) ou encore cimetière de Belleville, rue du Télégraphe (19e)… Autant d’adresses qui vont bientôt bourgeonner. En effet, le projet «des jardins sur les murs» proposé par la Mairie dans le cadre du budget participatif 2015 - arrivé en tête des votes parisiens avec 21.319 voix en octobre 2014 - va prendre vie dans quelques mois. Sur des sites triés sur le volet.

« Les Parisiens ont retenu pour l'essentiel des projets qui concernent la végétalisation et le rapport à la nature #notreBudget — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) October 2, 2014 »

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«Nous avons d’autres murs en stock»

Façades en bon état, pas d’exposition au nord, le tout dans une rue non impactée par une circulation massive… Les services techniques de la Ville ont étudié durant plusieurs mois la faisabilité d’un mur végétalisé, sur des façades publiques et privées sous toutes les coutures en matière techniques. Et juridiques.

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«La végétalisation de murs publics a été privilégiée, avec l’accord préalable des mairies d’arrondissements, ce qui permet d’enlever un certain nombre de contraintes juridiques, liées aux accords de copropriété», note la Mairie. Ainsi, parmi les 41 murs, la Ville de Paris procédera à la végétalisation de 27 murs appartenant à la ville de Paris, dont 19 sont des établissements scolaires. Neuf murs relèvent du parc privé, requérant donc un accord de la copropriété.

«Si nous n’avons pas les accords des copropriétés, nous avons d’autres murs en stock», assure Pénélope Komitès, adjointe en charge des espaces verts. Pour le moment, si deux sites ont déjà été végétalisés dans le 4e et 5e arrondissement, neuf le seront au deuxième trimestre, 13 au troisième et 17 à la fin de l’année.

Une enveloppe de deux millions d’euros, pour quel impact écologique?

Grâce à des ventouses ou des câbles, des plantes autonomes ou grimpantes (vignes vierges, glycines, passiflore, lierre etc) vont donc coloniser ces façades. «L’idée est aussi d’avoir des végétaux respectueux de l’environnement et qui ne sont pas trop consommateurs d’eau», insiste Pénélope Komitès. «Pour obtenir un rendu visuel satisfaisant, il faut laisser les végétaux coloniser l’espace. Cela peut prendre entre trois et cinq ans», commente-t-elle. Si la Mairie ne précise pas le coût moyen d’un mur, l’enveloppe totale dédiée à ces installations est de deux millions d’euros. Pour quel impact environnemental?

«Ces murs vont permettre de résorber les îlots de chaleur, d’absorber un peu de pollution, d’améliorer la qualité de l’air. Le tout en faveur de la biodiversité», énumère l’adjointe en charge des espaces verts. Et surtout de répondre à un vote, à une envie.

«Les Parisiens ont envie de profiter autrement de la nature en ville»

«A travers ce vote, les Parisiens ont montré qu’ils voulaient que la nature se propage, se diffuse et s’épanouisse dans l’espace public. Ils ont envie de profiter autrement de la nature en ville», détaille Pénélope Komitès. Pour Pauline Véron, adjointe en charge de la démocratie participative, l’aboutissement de ce projet est aussi un moyen de montrer que le budget participatif c’est «du sérieux».

Budget Participatif: Les Parisiens auront le choix entre 15 projets

«Ils ont voté, maintenant c’est du concret. C’est important de tenir nos engagements et que les Parisiens voient leur souhait aboutir. D’ailleurs, il y aura une plaque sur chacun des 41 murs pour montrer qu’il s’agit d’un projet du budget participatif», affirme-t-elle. Reste à avoir les premiers bourgeons.