POLITIQUEEn Ile-de-France, les partis se mettent en marche vers les régionales

En Ile-de-France, les partis se mettent en marche vers les régionales

POLITIQUELancement de la campagne de l'UDI ce mardi soir, de celle de l'UMP samedi, processus de désignation des têtes de liste en avril pour les Verts, en mai pour le PS : les choses sérieuses démarrent…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C'est Chantal Jouanno, candidate pour l'UDI, qui ouvre le bal des prétendants à la première région de France, tenue par la gauche depuis 1998. La sénatrice de Paris et conseillère régionale entame sa campagne ce mardi soir à Issy-les-Moulineaux. Elle «voulait commencer très vite sa campagne après les départementales, le programme va être chargé d'ici l'été», a-t-on expliqué dans son entourage. L'UDI, portée par les sondages montrant une dynamique propre, entend rester sur sa décision d'autonomie vis-à-vis de l'UMP au premier tour.

Valérie Pécresse veut «bâtir l’étage et la toiture»

A l'UMP, Valérie Pécresse tiendra son premier meeting à Rosny-sous-Bois, dans cette Seine-Saint-Denis où l'alliance de la droite et du centre a permis une progression aux départementales, après la poussée des municipales de 2014.

Dans ce qu'elle appelle «la longue marche vers l'alternance», les deux précédents scrutins étaient «les fondations et le rez-de-chaussée, il faut maintenant bâtir l'étage et la toiture, ça va être un gros travail», a expliqué à l'AFP Valérie Pécresse, qui se réjouit de la «dynamique très forte en Ile-de-France» notamment incarnée par la génération des nouveaux maires, souvent jeunes, «sur qui il faudra s'appuyer».

Jean-Paul Huchon, le «seul» à pouvoir garder la région-capitale à gauche?

Or Paris, qui a le coeur plus à gauche, permet de réduire cet écart. Aux municipales, le bloc de gauche avait recueilli 334.490 voix contre 286.318, soit presque 50.000 voix d'avance face à la droite. La Région est donc gagnable pour les uns, conservable pour les autres.

Jean-Paul Huchon, président socialiste candidat à un quatrième mandat, ne cesse de l'affirmer: il est «le seul» à pouvoir garder la région capitale. Les militants du PS voteront pour départager sa première vice-présidente, Marie-Pierre de la Gontrie, et lui-même le 28 mai. D'ici là, les hostilités sont ouvertes entre les deux élus, sans que l'on sache si un troisième candidat viendra ou non modifier la donne des primaires, car la rue de Solférino n'a toujours pas clos le dépôt des candidatures.

Lundi, Marie-Pierre de la Gontrie a attaqué Jean-Paul Huchon sur le cumul des mandats dans le temps, tandis que celui-ci lui contestait d'incarner «le renouvellement» alors qu'elle est «de sa génération», la semaine dernière dans une interview tonique.

Chez Europe Écologie-Les Verts (EELV), le congrès pour les régionales se tient samedi: il n'y aura pas de tête de liste désignée (ce sera mi-mai) mais un vivier paritaire de candidats car l'équilibre homme-femme des têtes de liste se fera au niveau national, a expliqué Julien Bayou, porte-parole du parti. La secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, est grande favorite.

Au PCF, un conseil national vendredi et samedi se penchera sur les régionales où la stratégie sera la même qu'aux départementales: «avoir des candidats de rassemblement contre le cap politique du gouvernement», a-t-on indiqué Place du colonel Fabien.

Au Parti de gauche, les discussions informelles ont débuté avec les partis « critiques du gouvernement » avec qui des candidats de « rassemblement » seraient envisageable, selon Eric Coquerel, secrétaire national du PG, qui fixe les délais à « mai-juin » pour les têtes de liste. Au FN enfin, la tête de liste doit être désignée d'ici la fin du mois d'avril, et le nom de Wallerand de Saint-Just circule.