C'est un mouvement inédit. Retards, dysfonctionnements, ils n'en peuvent plus. Un groupe de voyageurs, «le Collectif des usagers du RER A», a décidé de mener une action pour dénoncer les nombreux «manquements contractuels substantiels» des différentes entités responsables de la ligne A du RER, «la desserte discriminatoire des gares de Houilles-Carrières et Maisons-Laffitte», ainsi que les problèmes récurrents liés à l'interconnexion à Nanterre-Préfecture, rapporte Le Parisien.

«Réveiller le monde politique»

Créé il y a deux ans par Jean-Louis Roura, habitant de Houilles (Yvelines), le collectif a ainsi adressé un courrier à l'UFC-Que choisir, dans lequel il demande à l'organisme de défense des consommateurs d'appuyer une éventuelle action en justice à l'encontre du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), de la SNCF et de la RATP, poursuit le quotidien.

Le but: «Mener une action décisive pour réveiller le monde politique, le placer face à ses responsabilités et le contraindre à résoudre les problèmes quotidiens de transport en les priorisant». «Et d'arrêter de rêver à des projets pharaoniques aux échéances incertaines !», ajoute Jean-Louis Roura.

« #RERA : une demande de rencontre a été faite auprès du collectif pour étudier le dossier et les possibilités d'action #STIF #RATP #QML — UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) March 3, 2015 »

Sur Twitter, l'UFC Que choisir a tenu à préciser ce mardi qu'il n'y a «pas de réponse positive au collectif, ni d'action de groupe engagée». «Une demande de rencontre a été faite auprès du collectif pour étudier le dossier et les possibilités d'action», précise l'association.

Contacté par Le Parisien, le Stif n'a toutefois pas souhaité commenter la démarche du collectif. Du côté de la SNCF, aucune réaction non plus, mais la compagnie a déjà mis en avant « la trop grande densité du réseau Transilien dans le secteur » pour justifier les dysfonctionnements du RER A.