Il y a la tour Eiffel, la basilique du Sacré-Cœur, Notre-Dame, le Moulin Rouge… ça, c’est le patrimoine commun de Paris, connu partout dans le monde et visitable sept jours sur sept. Et puis, il y a «Paris face cachée» avec ses lieux insolites, parfois fermés même au public, devant lesquels on passe sans le savoir. «Ces lieux qui vont refaire des Parisiens des touristes dans leur propre ville», résume Jean-François Martins, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge du tourisme.

Des lieux interdits, des parenthèses artistiques, des contextes improbables...

Ce patrimoine méconnu sera justement mis à l’honneur les 6, 7, 8 février prochain à l’occasion de la quatrième édition de Paris Face cachée. Le concept, concocté par l’association A Suivre, reste inchangé: «Il s’agira pendant trois jours de proposer une alternative au tourisme traditionnel à travers 110 expériences inédites à Paris et dans sa métropole», lancent Sabrina Slimani et Caroline Loire, fondatrices d’A suivre.

L’opération garde volontairement sa part de mystère. Sur le nom des sites qui seront visités en particulier. «Ce qu’on peut dire, c’est que ces aventures jouent sur trois thématiques, glisse tout de même Sabrina Slimani. Soit l’interdit, avec des visites de sites habituellement fermés au public ; soit l’insolite avec des lieux habituellement ouverts au public mais qu’on fait découvrir dans un contexte improbable ;soit des parenthèses artistiques, avec des artistes en concert dans des lieux surprenants.»

Un concert dans un chantier!

Sur ces 110 aventures, 90% ont été renouvelées par rapport à l’édition précédente et un quart vous emmèneront au-delà du périphérique parisien. «Comme l’an dernier par exemple, nous visiterons la zone de fret d’un grand aéroport, raconte Sabrina. Au programme, il y aura aussi un centre équestre un peu particulier, une station électrique en plein particulier fermée au public depuis 1998, un hôtel particulier de l’île de la Cité, un étonnant musée dédié à l’histoire judiciaire…

«Côté parenthèse artistique, Khalid K, autant chanteur que bruiteur, donnera un concert au beau milieu d’un musée parisien en chantier, et la diva rock Sarah Olivier chantera dans un endroit insolite de l’université de médecine», détaille Caroline Loire.

Il faudra être rapide... ce vendredi

Voilà de quoi donner l’eau à la bouche. Le souci, c’est que les visites sont souvent limitées à des petits groupes pour en assurer la qualité. Avec 12.000 personnes attendues, autant dire qu’il faudra être rapide pour embarquer dans l’une de ces 110 aventures. Justement, ce vendredi matin, est lancée une première vague d’inscription pour 55 expériences sur le site internet parisfacecache.fr. La deuxième vague aura lieu le 28 janvier.

Là encore, le mystère est soigneusement entretenu. «Les internautes ne savent pas exactement le site qu’ils vont visiter, ni la façon dont ils vont le faire», indique Sabrina Slimani. En guise d’indice, il n’y a qu’un titre énigmatique, un petit texte descriptif et une localisation géographique vague. Ainsi qu’un prix. Certaines visites sont gratuites et il y en a beaucoup à 2 euros. La plus chère est à 26 euros.