Prise d'otage à la Porte de Vincennes: De vraies scènes de guerre
ATTENTAT•Très vite après la prise d’otage dans un hypermarché casher de la porte de Vincennes, un dispositif impressionnant de policiers a été déployé près à donner l’assaut…Fabrice Pouliquen
Une nouvelle fois, tout a été très vite aux abords de la porte de Vincennes où, selon le ministère de l’intérieur, un homme retient depuis midi au moins cinq otages dans un hypermarché casher. Aurélien, 18 ans, en témoigne. Etudiant, il était attablé dans un restaurant avec des amis non loin de l’hypermarché au commencement de la prise d’otage vers 13h.
«Tout s'est passé très vite»
«Tout s'est passé très vite, raconte-t-il. Nous n’avons même pas vu la fusillade. C’est une alerte sur nos smartphones qui nous a prévenus de ce qui se passait». Même constat pour des employés d’un cybercafé tout aussi près de la prise d’otage : «je n’ai rien entendu, rien vu si ce n’est des policiers passer en courant devant notre boutique.».
Des dizaines de fourgons de CRS
Très vite, ces derniers ont investi en masse le secteur de la porte de Vincennes bloquant rapidement le périmètre. Sur un fond de sirènes quasi constant, des ambulances de la protection civile et des camions de pompiers ont rapidement afflué le long du cours de Vincennes. Mais ce sont surtout les fourgons de CRS qui retiennent très vite l’attention. Une première file d’une dizaine de véhicules s’est garée peu avant 14h à l’angle du cours de Vincennes et de l’avenue du Dr Arnold-Netter. Un dispositif très vite renforcé par plusieurs dizaines de fourgons encore, tous occupés par des hommes casqués, munis de gilets par balles et lourdement armés.
Un dispositif de sécurité de plus en plus resserré
Plusieurs personnes présentes dans le périmètre au départ de la prise d’otage ont pu être évacuées dans le calme. Dont Aurélien et ses amis. «Ils ont peu à peu resserré le dispositif de sécurité», constate-t-il. Jusqu’à avancer l’essentiel de leur force à hauteur du 112 avenue de Vincennes où un nouveau cordon de sécurité a été dressé, derrière lequel la presse était autorisée à se positionner. Depuis lors, plus de mouvement ou très peu. Les forces de l’ordre ont lancé l'assaut peu avant 17h15.