Travail du dimanche à Paris: Comment fonctionnent les autres capitales européennes?
COMMERCES•Interdiction du travail dominical à Vienne, dix week-end par an à Berlin, grande liberté à Madrid ou Rome...Fabrice Pouliquen
Alors qu'à Paris une nouvelle manifestation se tient ce mardi à l'appel de la CGT contre le projet de loi Macron, qui prévoit une extension du travail dominical, petit tour d'horizon de comment fonctionnent les capitales voisines.
A Londres
De l’autre côté de la Manche, il y a bien longtemps que le travail du dimanche est institué. Le Sunday trading act a été adopté en 1994. Il autorise le travail du dimanche si le contrat de travail le mentionne. Les employeurs ont le libre choix de faire travailler leurs salariés tout comme ils ont le libre choix de les payer plus ou non, précise RMC lors d’un reportage Outre-Manche. Les grandes enseignes, celles faisant plus de 280m², n’ont toutefois pas droit d’ouvrir plus de 6h, entre 10h et 18h.
A Madrid
Totale liberté pour les commerces de la capitale espagnole qui bénéficient même d’un traitement de faveur par rapport aux autres villes du pays, observe la fondation iFrap, un think tank français. Une nouvelle disposition adoptée le 15 juillet 2012 par le parlement de la région autonome de Madrid prévoit que les établissements commerciaux de la région «disposent de l’entière liberté d’ouvrir le dimanche et les jours fériés». Ceci quelle que soit leur taille. Dans la majorité des cas, les employés touchent une prime supplémentaire pour être disponible ce jour-là et une autre pour les dimanches effectivement travaillés.
A Berlin
En Allemagne, depuis 2006, c’est aux länders (les régions) de légiférer sur leur politique d’ouverture le dimanche. La plupart ont opté pour quatre dimanches d’ouverture par an. Berlin, elle, en autorise huit auxquels les entreprises peuvent ajouter deux autres dimanches.
A Rome
Depuis le 1er janvier 2012 et l’entrée en vigueur du décret Salva Italia adopté par le gouvernement italien, les commerçants ont la totale liberté de décider de leurs horaires, de leurs jours d’ouverture et de fermeture. Ils peuvent ainsi ouvrir tous les dimanches et jours fériés à condition de majorer de 30% le salaire des employés.
A Bruxelles
«Promenez-vous aux alentours de la Grand-Place de Bruxelles n’importe quel dimanche et vous trouverez bon nombre de magasins ouverts », rapporte le site RTL.be. Pourtant, en Belgique, la loi autorise six ouvertures le dimanche par an, auxquelles s’ajoutent trois ouvertures supplémentaires prévues par les conventions collectives. Mais cette restriction est de plus en plus théorique. Tous les commerces situés dans les zones touristiques du pays sont autorisés à ouvrir le dimanche. Bruxelles est dans le lot.
A Vienne
C’est rideau. L’Autriche, seul pays européen a encore interdire fermement le travail le dimanche même en décembre, indique la Fondation Ifrap.