Le tribunal correctionnel de Nanterre a renvoyé au 6 mars le procès d'un jeune de 20 ans, soupçonné d'être l'auteur d'un canular téléphonique qui a fait déplacer le Raid pour rien, fin août, dans un hôtel près de Paris.

La 16e chambre a décidé vendredi de renvoyer le procès dans l'attente de la réalisation d'une expertise psychiatrique. Poursuivi pour «dénonciation mensongère d'un crime ayant entraîné des recherches inutiles», le jeune homme, absent et non représenté à l'audience, a nié les faits lors de sa garde à vue. Le matin du 27 août, vers 7h, la police avait reçu un appel inquiétant d'un homme prétendant être retranché dans un hôtel B&B Hôtels de Malakoff (Hauts-de-Seine), armé d'un couteau. Il affirmait avoir blessé sa petite amie dans une des chambres et menaçait de s'en prendre à la police si elle intervenait.

Vengeance contre une fille qui aurait refusé ses avances

Ce coup de fil avait déclenché une impressionnante intervention, mobilisant pendant plus de trois heures près d'une centaine de policiers et pompiers. Les 322 clients de l'hôtel encore ensommeillés avaient été évacués et les 200 chambres fouillées une à une, en vain. La police était vite arrivée à la conclusion qu'elle avait été victime d'un appel fantaisiste. Originaire de Seine-Saint-Denis, le garçon fréquente Violvocal, le site de canulars poussés à l'extrême créé par le hacker pro-israélien Ulcan, dans le collimateur de la justice française. Selon une source proche de l'affaire, il aurait voulu se venger d'une fille qui aurait refusé ses avances. Fait rare, le ministère de l'Intérieur s'est constitué partie civile dans cette affaire.