Le vote est attendu en fin de matinée ou début d'après-midi. Ce lundi, le conseil municipal de Paris doit se prononcer sur le déclassement de la parcelle sur laquelle pourrait s'ériger la tour Triangle, un gratte-ciel de verre de 180 mètres de haut.

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Une légère avance au camp du non?

Mais cette tour Triangle ne fait pas l'unanimité, loin de là et le vote de ce lundi s'annonce très serré. Le camp du «non» part même avec un léger avantage. «On est confiant», assure en tout cas Olivier Rigaud, coordinateur du Collectif contre la tour Triangle qui regroupe quatre associations. Dans son camp, il est sûr de compter sur les voix des 16 conseillers écologistes, qui s'opposent depuis toujours au projet. Danielle Simonnet (Parti de Gauche) et Jean-François Martins (ex-MoDem) ont indiqué qu'ils voteront également contre. «Tout comme les seize conseillers du groupe UDI-MoDem», précise Olivier Rigaud.

Reste la question des 54 élus UMP. Comme le groupe UDI-MoDem, ils ont d'abord été favorables au projet mais s'y opposent depuis que Nathalie Koscuisko-Morizet a pris la tête du groupe politique. Mais tous ne voteront toutefois pas contre ce déclassement. Le député Pierre Lellouche a d'ores et déjà annoncé qu'il votera pour la construction de la tour Triangle. «Toujours à l'UMP, Jérôme Dubus a précisé qu'il voterait pour ou ne votera pas et Daniel-Georges Courtois pourrait ne pas voter du fait de sa présence au conseil d'administration du comité des expositions de Paris, actionnaire de Viparis qui porte ce projet de la tour Triangle», précise Olivier Rigaud.

Un vote à bulletin secret?

Malgré tout, le camp du «non» devrait avoisiner 85 voix ce lundi à l'heure du vote. Il obtiendrait ainsi la majorité puisque le conseil de Paris compte 163 élus. Voilà pour la théorie. Mais à l'heure de se prononcer, le vote pourrait être un peu plus serré encore, surtout si le PS obtient qu'il se fasse à bulletin secret. Cela favoriserait les dissidences à gauche comme à droite. Mais peut-être plus à droite, à en croire Pierre Lellouche. «Beaucoup de gens (à droite) ne comprennent pas» la position adoptée par la présidente du groupe UMP, Nathalie Koscuisko-Morizet.

Cela devrait se jouer donc à quelques voix. Anne Hidalgo a d'ores et déjà annoncé qu'elle n’abandonnerait pas le projet de la tour Triangle, même si le déclassement est rejeté par le conseil municipal. De son côté, le Collectif contre la tour Triangle précise aussi qu'il restera mobilisé et multipliera les recours devant la justice pour retarder au maximum le projet.