Tour Triangle: Hidalgo «reprendra le projet» en cas de vote négatif
URBANISME•Le Conseil de Paris doit débattre de ce projet très polémique lundi et mardi prochain...20 Minutes avec AFP
La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) s'est dite «déterminée» mercredi à faire aboutir le projet de Tour Triangle, assurant qu'elle «reprendrai(t) le projet» en cas de rejet du projet actuel lors du prochain Conseil de Paris, lundi et mardi. «Je reprendrai le projet, je continuerai à travailler. J'ai pris le risque de porter ce dossier sur la place publique. Et il s'agit de la toute dernière étape (...) Je n'abandonnerai pas à ce stade», affirme Anne Hidalgo.
>> Tout comprendre à la polémique sur la Tour Triangle
Réfléchir à la desserte des transports
L'édile renouvelle et précise son offre de faire évoluer le projet en fonction des propositions des élus. «Il y a déjà des équipements publics, mais si certains élus souhaitent aller plus loin pour renforcer la cohérence avec le Parc des Expositions, en créant des espaces de congrès, une pépinière d'entreprises, cela me paraît possible. On peut aussi réfléchir à la question de la desserte en transports du site». L'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë à l'urbanisme rappelle les arguments qui plaident en faveur de la construction de la tour. Le projet «véhiculera une image moderne, attractive de la capitale», créera de l'emploi en faisant travailler 5.000 salariés sur place, apportera des ressources fiscales et répondra à la demande des entreprises pour des espaces de bureaux «vastes, neufs, modernes».
Des architectes très soucieux des questions environnementales
Anne Hidalgo affirme «respecte(r)» la cohérence des écologistes, qui «ont toujours été hostiles au projet», même si elle n'est «pas d'accord avec leurs arguments, notamment parce que cette tour a été imaginée par des architectes très soucieux des questions environnementales et que ce souci, qui a été intégré dans le projet, a même fait progresser la recherche». Elle se montre en revanche très critique vis-à-vis de la droite et de ses «revirements» depuis «l'irruption de Nathalie Kosciusko-Morizet».
«Elle en fait un sujet de clivage, de positionnement, au lieu de chercher l'intérêt des Parisiens, d'être sur le fond des dossiers. Elle pense qu'en gagnant sur la tour Triangle, elle va me battre, m'affaiblir. Elle pense que dire +non+ au projet, c'est dire "non" à Anne Hidalgo. C'est irresponsable, la campagne est finie», poursuit-elle.