POLLUTIONAmiante dans la Tour Montparnasse: Soupçons de «malveillance» selon les copropriétaires

Amiante dans la Tour Montparnasse: Soupçons de «malveillance» selon les copropriétaires

POLLUTIONLes copropriétaires ont décidé de porter plainte...
Oihana Gabriel

Oihana Gabriel

La récente pollution ponctuelle à l'amiante détectée dans la Tour Montparnasse «pourrait être due à un acte de malveillance», ont indiqué mercredi les copropriétaires, annonçant leur volonté de porter plainte. Des particules de la fibre cancérigène avaient été repérées dans un local de service au sous-sol de la Tour dans la nuit du 7 au 8 octobre, dans le cadre de la surveillance obligatoire sur l'ensemble du site à la demande de la préfecture de Paris.

La situation est revenu à la normal

Le niveau d'empoussièrement mesuré avait atteint 15 fibres par litre, alors qu'il ne doit pas dépasser 5 fibres par litre. De nouvelles mesures faites dans la nuit du 9 au 10 octobre avaient montré que la situation était revenue à la normale. Mercredi, les copropriétaires ont fait état d'une «présomption d'acte de malveillance» concernant cette pollution. Ils indiquent que l'expert amiante a conclu après enquête que «les débris de plâtre amianté retrouvés auprès du capteur de mesure situé dans un local du 6e sous-sol ne peuvent provenir de la pièce incriminée et ont donc été déposés à cet endroit».

Ils ajoutent qu'ils «ont décidé de porter plainte».

Travaux suspendus jusqu'à la mi 2015

Le célèbre édifice parisien, où travaillent environ 5.000 personnes, s'était retrouvé dans la tourmente à l'été 2013 après une série de dépassements des seuils de pollution, qui avaient poussé des entreprises et la région Ile-de-France à évacuer par précaution. L'expert, mandaté pour comprendre les causes de ces pics de pollution, avait notamment mis en cause l'organisation des travaux, que les copropriétaires ont ensuite décidé de suspendre jusqu'à la mi-2015.

Dans ce dossier, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris, notamment pour «mise en danger de la vie d'autrui», tandis qu'une vingtaine de salariés ou ex-salariés ont engagé une action aux prud'hommes pour faire valoir un «préjudice d'anxiété».