ENVIRONNEMENTEau de Paris très inquiète d'un projet de recherche d'hydrocarbures dans l'Yonne

Eau de Paris très inquiète d'un projet de recherche d'hydrocarbures dans l'Yonne

ENVIRONNEMENTLa présidente de l'opérateur de distribution d'eau demande le «retrait immédiat» de ce projet...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Eau de Paris, opérateur public en charge de la distribution de l'eau dans la capitale, demande ce mardi à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal «le retrait immédiat» d'un projet de recherche d'hydrocarbures dans l'Yonne en raison de «risques majeurs de contamination des eaux».

«La responsabilité d'Eau de Paris est d'assurer un approvisionnement en eau potable de qualité à tous les Parisiens», écrit sa présidente, Célia Blauel, dans un communiqué.

Onze dossiers de permis de recherche

«C'est pourquoi je demande expressément à la ministre de l'Ecologie le retrait immédiat de ce projet et qu'aucune autorisation de travaux ne puisse être délivrée à l'avenir sur les aires d'alimentation de captage d'eau potable», poursuit-elle.

Onze dossiers de permis de recherche de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux «conventionnels» et sans avoir recours à la fracturation hydraulique - interdite par la loi - sont actuellement proposés à la consultation publique. Ces demandes concernent notamment l'Aisne, le Loiret, les Landes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, l'Yonne, la Seine-et-Marne, les Vosges et le Bas-Rhin.

Risques de contamination

Selon Eau de Paris, une «partie majeure du périmètre du permis de Cézy», dans l'Yonne, «s'étend sur les aires d'alimentation de captages des sources dont Eau de Paris assure la gestion», et «la réalisation du projet de forage comme celui proposé par la société Bluebach Ressources (...) aurait des effets désastreux sur la qualité de la ressource en eau».

Eau de Paris «alerte sur les risques majeurs de contamination des eaux que représente l'octroi de ces permis», insiste le communiqué. Cet appel vient s'ajouter à ceux de la quarantaine de collectifs opposés aux hydrocarbures de schiste qui ont demandé à Ségolène Royal de rejeter toutes les demandes de permis. Ils les soupçonnent de porter, en réalité, sur des hydrocarbures non conventionnels, comme le gaz de schiste.

Au début du mois, Ségolène Royal a rejeté une demande de permis de forage dans le parc naturel du Luberon en raison des «risques de dégradation de l'espace naturel».