START-UPGarde d'animaux: Et si vous prêtiez votre chat?

Garde d'animaux: Et si vous prêtiez votre chat?

START-UPDes amoureux de chats qui n'osent pas en adopter un, il y en a plein. Et si vous leur confiez le vôtre pendant les vacances? C'est tout le concept de Prête-moi ton chat, nouveau mode de garde lancé ce 27 juin...
«Il y a plein d'amoureux de chats qui n'ont jamais fait le pas d'en adopter un», assure Marie Quincey. Alors si vous prêtez-le votre le temps de vos vacances ?
«Il y a plein d'amoureux de chats qui n'ont jamais fait le pas d'en adopter un», assure Marie Quincey. Alors si vous prêtez-le votre le temps de vos vacances ? - F.Pouliquen/20minutes
Fabrice Pouliquen

Fabrice Pouliquen

Chaque année, c’est pareil. Les vacances d’été qui se profilent amènent cette même hantise pour la Société protectrice des animaux (SPA): l’abandon en masse de chiens et chats. Rien qu’en Ile-de-France, 2.512 chiens et chats ont été recueillis par l’association entre juillet et août 2013. C’est 408 de plus qu’à l’été 2012. Le motif de ces abandons est bien souvent le même: «Des familles projettent de partir en vacances et ne savent plus quoi faire de leur animal de compagnie», explique Marie Basset, chargée de communication à la SPA.

Ces gens qui rêvent d’accueillir un chat…

Pourtant les solutions existent, de la pension complète à la garde à domicile, en passant par l’échange de garde entre particuliers, concept plus récent initié par Animal futé ou Zanimovac'. Marie Quincey et Hugues Chastel s’apprêtent à’élargir encore la liste. A 27 ans, ces deux Franciliens, amis depuis le lycée, lancent ce 27 juin «Prête-moi ton chat», un mode de garde qui puise son originalité dans les principes de l’économie collaborative. «Nous avons été fascinés de voir à quel point les gens pouvaient faire preuve d’entraide et de solidarité, que ce soit dans les prêts de voiture, le couchsurfing, les échanges de maison…», raconte Marie Quincey.

«Prête moi ton chat» mise sur la rencontre de deux publics. D’un côté, les propriétaires de chats ne sachant pas à qui confier leur boule de poils sans se ruiner. Et de l’autre, «tous ces amoureux des chats qui n’ont jamais franchi le pas d’en adopter un, poursuit Marie Quincey. Par manque de place, parce qu’ils habitent en ville, s’absentent régulièrement…» Mais Marie et Hugues en sont certains: «Ces gens-là seraient ravis de garder un chat pendant une semaine ou deux».

Un prêt qui génère des dons à des ONG

Même gratuitement. Car chez «Prête moi ton chat», il n’y a pas de rémunération prévue pour les hôtes. C’est tout l’avantage de la solution pour le propriétaire de chat. La journée de garde ne coûte que 2 euros aux propriétaires contre 15 euros en moyenne pour une pension classique. «Le chat doit toutefois être confié avec la nourriture et la litière pour la durée du séjour», précise Marie Quincey. Sur ces deux euros, «Prête-moi ton chat» en récupère un pour se rémunérer. «Le deuxième est reversé à l’une des trois ONG dont nous sommes partenaires. L’une opère dans la protection animale, l’autre dans le domaine de la santé et la troisième favorise l’accès à l’éducation en Afrique. C’est l’hôte qui choisira l’association qu’il veut aider.»

Déjà 739 pré-inscriptions

Voilà pour le concept. Reste à savoir si ce nouveau mode de garde va prendre. Marie Quincey, qui a quitté son job pour lancer ce projet, a des raisons d’y croire. «Nous avons lancé une campagne de financement participatif sur le site Ulule.com. Elle a rapidement atteint les 6.000 euros, ce qui nous permettra de lancer le site Internet. Surtout, elle nous a permis de nous rendre compte que l’idée pouvait intéresser: 341 contributeurs nous ont ainsi aidés et nous avons déjà aussi 739 pré-inscriptions sur notre site, des propriétaires de chats comme des futurs hôtes.»

Ambitieux, Marie et Hugues envisagent de développer à terme une boutique en ligne et une application mobile. Et pourquoi pas un jour aussi le même service pour les chiens. «Mais là, la garde est plus contraignante pour l’hôte, estime Marie Quincey. Il faudra trouver alors un moyen de le rémunérer.»