LOISIRSEnviron 12.000 élégants ont participé au «Diner en blanc», sauvage mais très codifié

Environ 12.000 élégants ont participé au «Diner en blanc», sauvage mais très codifié

LOISIRSPour sa 26e édition, le «Dîner en blanc» a envahi les ponts de Paris et le champs de Mars pour un repas ensoleillé et distingué...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A l'heure où des millions de Français regardaient le début du Mondial, plusieurs milliers de Parisiens, 12.000 à 13.000 selon les organisateurs, ont préféré participer jeudi soir au 26e « Dîner en blanc », version ultra chic et parfois snob du « flash mob » qui s'est déroulée cette année sur six ponts de Paris, dont les ponts Alexandre III et Iena.

Un jeu de piste avant de boire le champagne

Selon la tradition, les participants tous habillés de blanc, venus avec tables, chaises, Champagne et parfois argenterie, ont appris eux-mêmes au dernier moment les sites choisis, progressant par étapes dans l'esprit d'un jeu de pistes. Offrant des points de vue époustouflants servis par une météo et un coucher de soleil idylliques, la Passerelle Solferino, le pont de la Concorde, la passerelle Debilly, au pied de la tour Eiffel et le Pont de l'Alma, ont également servis de cadre à ce dîner très codifié, à la logistique militaire, célébrant la convivialité et l'élégance à la française.

Alcools forts et voiture interdits

Sous peine de se retrouver sur la liste noire, chaque convive devait emporter ses déchets, selon une charte de bonne conduite. Bières et alcools forts étaient interdits et la règle visiblement respectée. Tout a été étudié: pour éviter des problèmes de circulation, les participants devaient s'engager à venir et repartir impérativement en bus ou en métro. Avant minuit, les sites devaient être rendus sans aucune trace, « comme si il ne s'était rien passé », selon les organisateurs.

L'an dernier, près de 11.000 personnes cooptées s'étaient installées sur les parvis de la pyramide du Louvre et du Trocadéro. En 2012, c'était la place des Vosges et le parvis de Notre-Dame. Le comportement exemplaire des participants assure une bienveillance des autorités depuis 1988. Breveté, le concept a été inventé par François Pasquier, un chef d'entreprise français, et des amis épicuriens qui rêvaient de dîner en plein air dans les plus beaux endroits de Paris. Jeudi soir, les participants redoublaient souvent de chic pour le titre de la plus belle table, tandis que les élégantes chapeautées semblaient arriver tout droit du Prix de Diane.

Tourner les serviettes à 21h

Le coup d'envoi du dîner a été donné à 21h par des milliers de serviettes blanches tournoyant dans les airs. En moins de quinze minutes, de centaines de tables pliantes recouvertes de nappes blanches et de vaisselle parfois en cristal, avec fleurs et chandeliers, avaient été installés sur les principaux ponts parisiens. Le succès est international et les listes d'attente de parrainage s'allongent partout: des dîners en blanc dans les plus beaux sites, sont organisés dans une quarantaine de pays. Pour la première fois cette année, Bombay, Hong Kong, Honolulu, Copenhague ou Panama City connaîtront ces rassemblements éphémères et festifs.

« Nous avons reçu 600 demandes de villes et capitales. Nous sélectionnons attentivement les candidats organisateurs pour être certain que les valeurs des "Dîners en blanc" seront respectées: élégance, galanterie, secret, gratuité, partage... », a dit à l'AFP Aymeric Pasquier, le fils du créateur qui revendique déjà 120.000 dîneurs en blanc cooptés dans le monde. Des dîners en blanc se dérouleront dans les prochaines semaines à Tel Aviv (fin juin), à Los Angeles, Kuala Lumpur, Miami (décembre)...