INTERVIEWGrève: «Il faut doubler le nombre de trains mis à disposition par la SNCF»

Grève: «Il faut doubler le nombre de trains mis à disposition par la SNCF»

INTERVIEWValérie Pécresse, présidente du groupe UMP au conseil régional d'Ile-de-France a réagi, après la journée de grève à la SNCF...
Mathieu Gruel

Mathieu Gruel

Au soir d’une journée de grève à la SNCF, qui a occasionné de nombreuses perturbations, Valérie Pécresse a indiqué à 20 Minutes souhaiter le doublement des obligations du service minimum.

Quel regard portez-vous sur cette journée de grève?

C’est une journée noire, qui a été vécue péniblement par les Franciliens. A quelques jours du débat sur la réforme ferroviaire, qui laisse présager d’autres grèves, et alors que de nombreux étudiants passent leurs examens, cela impose d’agir.

Et quelles seraient vos pistes d’amélioration?

D’abord, il faut doubler les obligations du service minimum en imposant à la SNCF de mettre en place deux trains sur trois au lieu d’un train sur trois aux heures de pointe. La RATP qui doit faire circuler 50 % des trains, devrait elle aussi renforcer son offre à deux trains sur trois. Ensuite, il faut une meilleure information des voyageurs. Que celle-ci soit fournie deux ou trois jours avant la grève au lieu de 24 heures actuellement.

Comment comptez-vous porter ce projet?

A travers une proposition de loi, mais aussi auprès du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF). Je demande d’ailleurs à son président, Jean-Paul Huchon, de contrôler que les obligations du service minimum sont bien respectées. C’est important car le contrat conclu entre le STIF et la SNCF impose à celle-ci, dans le cas contraire, de rembourser intégralement les passe Navigo.

En 2010, vous aviez déjà fait une proposition en ce sens…

C’est un débat récurrent. Notre objectif était d’avoir un service garanti aux heures de pointe. C’était un premier pas. Il faut désormais aller plus loin. Dans une société moderne, on doit pouvoir négocier sans prendre les voyageurs en otage, car ces grèves sont terribles à supporter.