TRANSPORTSVIDEO. Paris: A vélo, rouler civique peut vous rapporter gros

VIDEO. Paris: A vélo, rouler civique peut vous rapporter gros

TRANSPORTSUn concours, lancé mardi 6 mai, encourage les Parisiens à rouler de façon civilisée. «20 Minutes» a tenté de se qualifier…
Sélèna Jeusset

Sélèna Jeusset

Équipés de lunettes caméra, les Parisiens peuvent tester leur civisme à deux roues, lors d’un concours organisé par Urbike, depuis ce mardi. 20 Minutes a testé l’un de ces parcours en avant-première. Départ en vélib au 73 rue de Turbigo, dans le 3e arrondissement de Paris, pour un trajet de trois kilomètres.



Les règles du jeu sont simples. «Il faut rester civique, tout en enregistrant un bon score sur l'un des parcours. C’est-à-dire en faisant le moins de temps d’arrêt possible», prévient Henrik Ohlund. Organisateur de l’événement, il remet ainsi au goût du jour le lièvre et la tortue. Pour lui, il est peut-être «plus intéressant de rouler tranquillement… que de griller tous les feux rouges».

Un parcours accessible à tous

Pas besoin d’être un sportif de haut niveau pour couvrir la distance, car la difficulté réside dans le strict respect du code. Très vite, plusieurs «pièges urbains» se dressent sur notre route: voitures garées sur les voies réservées aux vélos, piétons surgissant sur la route, ou encore, portières ouvertes en coup de vent…Rouler dans la capitale n'est pas de tout repos.

Ne pas hésiter à s’imposer

Henrik Ohlund, cycliste parisien depuis ses 9 ans, a quelques astuces. «Par exemple, quand on se retrouve derrière un camion, on doit capter l’attention du conducteur à travers le rétroviseur. Il voit qu’on est là, et on limite les risques.»

En somme, il faut savoir se faire remarquer, mais aussi ne pas hésiter à s’imposer face aux voitures. «Beaucoup de cyclistes ont du mal à faire les changements de direction à cause de la circulation, mais il ne faut pas hésiter. Il suffit de bien montrer qu’on est là, en avertissant les usagers.»

«Développer l’anticipation et l’observation»

Mais le concours veut surtout faire gagner en civisme. «Apprenons à vivre ensemble et surtout à faire attention aux autres», explique Henrik Ohlund.

La vigilance est donc de mise. En développant l’anticipation et l’observation chez les participants, l’organisateur espère ainsi améliorer le civisme et, finalement, éviter les accidents.

Priorité aux piétons

Une révision du code de la route s’impose, pour ce premier événement de vélo urbain à vocation civique et éducative. «Savoir ne pas se mettre en danger ne va pas de soi pour les cyclistes. Ils oublient bien souvent les règles de conduite en ville».

Après avoir traversé cinq points clés, retour au point de départ. C’est l’heure de faire le bilan du parcours et d’envoyer la vidéo, filmée grâce aux lunettes caméra. Et ce n’est pas glorieux: 1 minute 23 secondes de temps d'arrêts cumulés, suivie d'une élimination pour avoir grillé la priorité à des piétons.

C’est bien moins impressionnant que la performance d’Henrik Ohlund, notre prof d’un jour. Lui ne s’est arrêté que six secondes sur le premier parcours de 3 kilomètres. Quant aux Parisiens qui souhaitent participer, ils ont trois semaines pour tenter de se qualifier pour la finale, qui aura lieu le 27 septembre pendant l’opération «Bougez malin».

Clôture du premier parcours, sur les six existants, le dimanche 25 mai à minuit. Inscription en ligne sur http://www.urbike.fr/. Adhésion 10 euros.