TOURISMELe Fort d’Issy expérimente la visite avec Google Glass

Le Fort d’Issy expérimente la visite avec Google Glass

TOURISMEDès juin, les curieux pourront explorer le Fort d’Issy-les-Moulineaux, site historique et écoquartier, à travers des Google Glass. Une première en Europe…
Niji a mis au point une application pour google glass.
Niji a mis au point une application pour google glass.  - O. Gabriel / 20 Minutes
Oihana Gabriel

Oihana Gabriel

«Vous voyez le point rouge? C’est vous.» Mercredi dernier, David-Henri Bismuth nous fait faire un tour original du Fort d’Issy. Ce consultant digital a mis au point, au sein du cabinet Niji, une application dédiée à cette ancienne construction militaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), devenue écoquartier connecté, qui permet aux visiteurs de déambuler des Google Glass sur le nez. 20 Minutes a testé en avant-première ce tour du propriétaire high-tech avant que le public puisse le découvrir lors du festival du numérique Futur en Seine, du 12 au 22 juin.

Une géolocalisation très précise sur le Fort d’Issy

Rendez-vous donc à la première étape de ce parcours: «Au temps des cerises», soit d’anciennes casemates transformées en centre culturel et éducatif. C’est ici que le public peut chausser les lunettes de Google. Un site Web éponyme doit permettre d’ici à quelques mois de télécharger l’application Fort d’Issy et réserver les Google Glass, connectées via wifi ou Bluetooth à son smartphone.


Un «Ok glass» à voix haute, et c’est parti. A environ 3 m s’affiche un petit écran en haut à droite où l’on distingue vaguement un menu. Plus distinctement sur un fond sombre. Et, encore mieux, si le soleil est de la balade, des verres adaptés peuvent être ajoutés. On choisit d’abord la langue, et l’application nous géolocalise de façon très précise.

>> Retrouvez notre «J’ai testé les Google Glass»

La grande nouveauté de cette application pour Google Glass, la première en Europe, c’est que «Niji a enrichi la géolocalisation de Google avec une carte très détaillée du site», souligne David-Henri Bismuth.

Et la branche des lunettes de nous susurrer à l’oreille «Voulez-vous être guidé jusqu’au prochain point d’intérêt?» En suivant la flèche rouge, on se retrouve à quelques pas, devant la première école construite entièrement en bois et en paille. Dont on découvre l’intérieur en vidéo. On explore ensuite la collecte pneumatique de déchets, le futur centre sportif en travaux et la piscine Feng shui, qui n’est pour l’heure qu’un grand trou.


Les vidéos, sons et autres informations, succinctes, permettent aux visiteurs d’imaginer à quoi ressemblera cet écoquartier high-tech une fois terminé. Mais aussi de réaliser comment fonctionnait cet ancien fort militaire du XIXe siècle.



Une chasse au trésor

Le contenu numérique n’est proposé qu’à condition que le visiteur ait atteint un point d’intérêt. «Le tour propose neuf stops, que les participants découvrent en mode chasse au trésor», reprend David-Henri Bismuth. Ce test laisse imaginer l’incroyable potentiel de ces visites du futur de musées, parcs et autres lieux culturels. A la différence d’une visite avec un smartphone ou une tablette, on reste immergé dans le parcours. On passe de la logique d’écran à la transparence.» Mieux vaut tout de même rester concentré sur ce micro-ordinateur qui nous guide.