DECHETSRecyclage: Quand les Parisiens donnent une seconde vie à leurs déchets

Recyclage: Quand les Parisiens donnent une seconde vie à leurs déchets

DECHETSLes initiatives pour créer et réparer des objets du quotidien à travers des matériaux de récupération sont nombreuses sur la capitale...
Sélèna Jeusset

Sélèna Jeusset

Faire de la récup' à Paris, c’est bien pratique. Sans être experts en bricolage, les Parisiens peuvent recycler facilement leurs déchets. Et les ateliers de l’association Débrouille Cie en sont bien la preuve.

Depuis 2002, l’organisme dispense des conseils pratiques adaptés à tout le monde pour transformer des matériaux (canettes, bouteilles…) en objets décoratifs, ludiques… et même en œuvres d’art. Des ateliers intergénérationnels accessibles à tous, dont la première séance est gratuite.

Jeudi après-midi, dans le petit local situé rue de la Solidarité à Paris, les mains ne sont pas toujours adroites. La séance encadrée s’adresse aux petits comme aux grands. Et l’avantage, c’est qu’en cas de ratés, «ça ne coûte pas cher!»

Ce type de projet basé sur la récupération est loin d’être isolé sur la capitale:

  • Pour les musiciens (en herbe ou plus expérimentés). L’association Talacatak propose de fabriquer son propre instrument de musique «à partir des rejets de commerçants, d’entreprises ou de particuliers» expose Lionel Haiun, directeur de l’association parisienne. Quant aux instruments fabriqués par l’organisme, ils sont vendus à un prix moins important que dans les boutiques lambda. Et pourtant, le coût de production est plus important avec le recyclage. «Ça nous coûte d’avantage que de fabriquer en Chine!»
  • Pour les fashionistas. Grâce à Laetitia Azpiroz et Cyril Railliet, les vestes en cuir trouvent une seconde vie aux bras des Parisiennes. «On crée des sacs dans notre boutique avec les vestes que les clients nous apportent, ou alors avec celles qu’on récupère au Relais.» Après un séjour en Afrique, le couple a décidé d’adopter une démarche écologique qui s’éloigne du consumérisme, tout en restant esthétique. La styliste parisienne Sakina M’sa avait déjà montré auparavant l’intérêt du tissu recyclé dans l’univers de la mode, obtenant le Grand prix de la création de la ville de Paris en 2007.
  • Pour les éternels enfants. «Le jeu comme outil de rencontre», c’est le pari de l’association Mundus Karavan. Avec du bois récupéré aux encombrants et les cartons des poubelles jaunes, chacun fabrique son jouet. La base est la même pour tous, mais libre à chacun d’y apporter sa petite touche personnelle.​
  • Pour les sportifs (même du dimanche). Nos vieux vélos immobiles roulent à nouveau sur le goudron parisien grâce aux ateliers de Cyclofficine. La mécanique n’a plus de mystère suite à l’encadrement dispensé par des professionnels de l’association. Les Parisiens les plus aguerris pourront même construire des triporteurs, ou des vélos pour le carnaval. Quant aux demoiselles, il existe des ateliers pour filles.