Municipales 2014: Des mal logés manifestent devant les QG de campagne de NKM et Hidalgo
SOCIAL•L'association Droit au logement demande aux candidates à la mairie de Paris de revoir leur copie concernant l'attribution des logements sociaux...Avec AFP
Une cinquantaine de mal-logés ont manifesté bruyamment mercredi près des sièges de campagne des candidates Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) et Anne Hidalgo (PS) aux municipales à Paris, alors que les deux responsables politiques s'apprêtaient à débattre, afin de les interpeller sur les problèmes de logement dans la capitale.
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Derrière une banderole « Boboïsation, spéculation, Paris nous chasse » et « Non aux expulsions, baisse des loyers », les manifestants, réunis à l'appel de l'association Droit au Logement (DAL) et armés de trompettes et cornes de brume, ont déploré le recul des classes populaires dans la capitale.
« Les classes populaires, les familles à bas revenus, sont chassées de la capitale. Elles ne représentent plus que 17% de la population, contre 30% il y a 20 ans », a expliqué à l'AFP Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement.
«Un ghetto de riches»
« On nous parle de mixité sociale pour justifier de ne pas loger certaines familles à bas revenus, mais en réalité, Paris est en train de devenir un ghetto de riches », estime-t-il.
L'association, qui a envoyé des questionnaires aux deux candidates, les interroge notamment sur la production de logements dit « très sociaux », destinés aux ménages ayant les plus bas revenus. « Combien sont-elles prêtes à en faire construire? » demande Eyraud, rappelant que 80% des demandeurs de logements sociaux ont des revenus inférieurs à ces logements « très sociaux ».
Droit au logement demande également aux candidates si elles vont « revoir le système d'attribution des logements sociaux », et si elles sont prêtes à mobiliser une partie de ces logements qui sont du ressort de la mairie pour résorber les problèmes des familles reconnues prioritaires Dalo (droit au logement opposable) en Ile-de-France, qui attendent pendant plusieurs années d'obtenir une solution de relogement.
L'association réclame également aux candidates une baisse des loyers à Paris, l'arrêt de la vente de terrains à des promoteurs privés, la mobilisation de bureaux vacants pour héberger les sans-abri, mais aussi l'arrêt des expulsions locatives et la réquisition de logements vacants.