Le parquet antiterroriste saisi après une tentative d'évasion à l'explosif

Le parquet antiterroriste saisi après une tentative d'évasion à l'explosif

Faits Divers


« Ça rappelle l'évasion de Ferrara de la prison de Fresnes », lâche un surveillant pénitentiaire. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert, lundi, une enquête sur la tentative d'évasion à l'explosif qui s'est produite, dimanche soir, à la prison de Réau (Seine-et-Marne). A l'issue de la promenade, deux détenus ont refusé de regagner leurs cellules. « Ils ont allumé des fumigènes artisanaux pour masquer les caméras et ils ont tenté de faire sauter une porte à l'explosif », raconte Jérôme Noblecourt, de FO-Pénitentiaire.



« Connus pour leur dangerosité »



Rattrapés par la patrouille, les deux hommes sont « connus pour leur dangerosité ». Le premier, Abdelaziz Fahd, 27 ans, est un détenu de droit commun condamné pour « braquage à main armée ». Mais c'est surtout le profil du second qui intéresse le parquet antiterroriste. Agé de 44 ans, Smaïn Aït Ali Belkacem, un islamiste algérien, purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation aux attentats de 1995 à Paris. « Sa peine était sur le point d'être aménageable, confie une source judiciaire. Mais il est tellement tracassé pour sa famille… » Selon nos informations, son épouse se serait vu retirer son titre de séjour en France après que son mari a tenté de s'échapper de la prison de Clairvaux en 2010. « Il commence à trouver le temps long », poursuit cette source. V. V.