Nouvelle étape dans un long parcours judiciaire. A partir de ce mardi et jusqu'au 21 décembre se tient à la cour d'assises de Paris le procès en révision de Marc Machin, blanchi en 2008 après avoir purgé sept ans de prison pour le meurtre d'une femme, Marie-Agnès Bedot, au pont de Neuilly.

En 2002, à six mois d'intervalle, les corps de Marie-Agnès Bedot et Maria Judite Araujo avaient été découverts sous ce pont. La première poignardée, la seconde, égorgée avec un tesson de bouteille. Parce qu'il en avait «marre de répondre aux questions» des enquêteurs, Marc Machin avait avoué les deux meurtres mais, à peine la sentence de dix-huit ans de réclusion prononcée, il avait commencé à clamer son innocence.

«ll veut tourner la page»

Ce n'est que le 3 mars 2008, quand un homme, David Sagno, s'est présenté au commissariat de la Défense pour s'accuser des deux meurtres que l'enquête a redémarré pour finalement aboutir à une libération de Marc Machin en octobre 2008. « Ce procès en révision va nous permettre de comprendre tous les dysfonctionnements de cette affaire car pour la première fois, tous les protagonistes de ce dossier seront présents, du juge en charge de l'instruction à l'époque aux policiers qui ont enquêté, explique Me Louis Bolling, avocat de Marc Machin. C'est la dernière ligne droite avant l'innocence de mon client qui a besoin d'avoir des explications avant de pouvoir tourner rapidement la page. »Jérôme Comin