Le lombricompostage fait école
•Une méthode pas piquée des vers... Depuis trois semaines, l'école Littré (6e) accueille des nouveaux pensionnaires : 7 kg de vers de terre très bien accueillis par les jeunes aventuriers du lombricompostag...Une méthode pas piquée des vers... Depuis trois semaines, l'école Littré (6e) accueille des nouveaux pensionnaires : 7 kg de vers de terre très bien accueillis par les jeunes aventuriers du lombricompostage. Mardi après-midi, trois classes de CM1 et CM2 de cette école pilote ont montré leur savoir-faire à François Dagnaud (PS), adjoint chargé du traitement des déchets à Paris. Fin octobre, la Mairie a mis à disposition les outils nécessaires pour tester cette méthode de transformation de déchets biodégradables en engrais. « On met chez nous les aliments coupés en petits morceaux dans un bio sceau pour nourrir les lombrics », explique Larissa. A condition de respecter certaines règles. Devant l'élu admiratif, les élèves énumèrent les déchets interdits : la peau de banane, trop épaisse, la viande, pour éviter les mouches, les pépins, car ça germe et les agrumes. « Cette nouvelle voie permet de réduire de 30 kg par an nos poubelles, s'enthousiasme François Dagnaud. Vous nous confirmez donc que c'est un jeu d'enfant ? » Les écoliers, aguerris et gantés, se penchent sur la grande poubelle pour enlever les indésirables. « Vous allez les stresser ! », s'inquiète un des jardiniers en herbe à ces camarades excités. « S'ils reçoivent un choc, ils ne mangent pas pendant quinze jours, ce qui retarde le compost », détaille Melchior, 10 ans. Bientôt les élèves pourront récolter le lombrithé, fruit de la digestion des vers, très riche en vitamines, pour nourrir leur jardin pédagogique dans la cour où mûrissent framboises, tomates et artichauts. Oihana Gabriel