ILLUMINATIONSLa féerie de Noël s’empare de Vimpelles

Le vrai village du père Noël se trouve en Seine-et-Marne, il s’appelle Vimpelles

ILLUMINATIONSChaque année depuis 19 ans, le village de Vimpelles (Seine-et-Marne) est recouvert pour Noël par des décorations fabriquées par des habitantes…
Antoine Magallon

Antoine Magallon

L'essentiel

  • Le village de Vimpelles, en Seine-et-Marne, est décoré chaque année pour les fêtes.
  • Les décorations sont entièrement fabriquées par un groupe d'habitantes.
  • Ces décorations et le marché de Noël attirent au delà du département.

Pour les habitants du petit village de Vimpelles, en Seine-et-Marne, Noël n’est pas un vain mot. Dès le 1er décembre, une atmosphère de fête s’installe et les rues s’illuminent pour ressembler à une sorte de Disneyland fait maison. Un moulin, une réplique de la tour Eiffel, des paquets cadeaux géants, sans oublier les cabanes remplies de poupées… Quelque 25 décors sont montés à travers les 1 230 ha du bourg et du hameau le plus proche.

« Au départ, nous n’étions que quelques bénévoles. Nous n’avions même pas de local et nous ne pensions pas que tout ça prendrait une telle ampleur », explique Nadine Delattre, la maire du village. Car la renommée de Vimpelles a dépassé les frontières du département. « Il faut le voir pour le croire », nous jure Laurette Loreggia, la première adjointe. Pendant un mois, les rues, d’habitude si calmes, sont prises d’assaut. « Les voitures vont et viennent, décrit la maire. Le week-end, nous sommes obligés de prendre des mesures de sécurité et de barrer les routes avec des énormes plots en ciment. Les 15 et 16 décembre, nous organisons un marché de Noël gratuit qui attire un monde invraisemblable. En 2017, environ 6 000 personnes sont venues en une seule journée. »

Pas le café d'antan, mais presque

Pour réussir ce tour de force, 25 « mamies », comme les surnomme Nadine Delattre, travaillent toute l’année dans l’ancienne maison de fonction de l’instituteur de la commune. Lors de notre passage, Micheline, Lucienne, Françoise et Micheline 2 (ou Mimi pour les intimes) sont sur le pont. Bouteilles en plastique découpées, roues de vélo, canettes, cubis, fûts de bière et papier métal brillant : les lutins de Vimpelles maîtrisent le système D. « Elles n’installent pas les décors, une quinzaine d’hommes du village s’en occupent, mais elles créent tout », précise la maire.

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Au fil des années, venir à l’atelier du père Noël devient plus qu’un simple passe-temps. « Il ne remplace pas le café d’antan, mais c’est un point de rencontre », ajoute l'élue. Micheline confirme. « Je suis là depuis le début, pour le plaisir de se retrouver toutes ensemble et d’animer le pays. » Dans la pièce d’à côté, Lucienne abonde : « Travailler ici nous oblige à sortir de la maison, c’est thérapeutique. En plus, on fête les anniversaires des unes et des autres. Avec Micheline, on fait partie des anciennes, on aime participer, mais depuis que nous avons commencé six copines sont décédées, et ça, c’est dur. »

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Alors que la 20e édition de cette aventure collective se tiendra en 2019, rien ne garantit que des guirlandes orneront encore les rues de Vimpelles dans deux décennies. « Le bénévolat c’est précieux, mais les gens ne s’investissent plus. Les jeunes, les nouveaux habitants, ils se lèvent le matin, partent travailler, reviennent le soir et c’est tout. Alors, oui, ils décorent leurs maisons, mais ça ne va pas plus loin », déplore Nadine Delattre.

La magie de Noël quittera-t-elle ce petit coin de campagne en même temps que les anciens qui le font vivre ? Dans la vieille maison de l’instituteur, où les décors prennent vie, personne ne le souhaite.