La mère Noël s'affiche avec ses 189 pères Noël
PANTINS•Chaque année, à la fin du mois de novembre, Marie-Christine Peffer expose sa collection de 189 automates du père Noël…Thomas Weill
L'essentiel
- Marie-Christine Peffer collectionne les automates du père Noël.
- En vingt ans, elle en a amassé 189.
- Chaque année, le dernier week-end de novembre, elle ouvre gratuitement les portes de sa collection.
«Marie. La mère Noël. » C’est ainsi que Marie-Christine Peffer, signe ses textos. Pourtant, cette femme de 52 ans, n’est pas vraiment la mère Noël. C’est même à peine si elle enfile le costume. Elle le porte une fois l’an, le dernier week-end de novembre. Mais ces deux jours suffisent à ce qu’on la considère comme telle. Car, à ce moment-là, elle partage, avec qui veut la découvrir, une passion qu’elle poursuit ardemment depuis près de vingt ans, sa collection d’automates de pères Noël.
« J’ai toujours aimé Noël, ce moment festif, de partage, de joie », rêvasse Marie-Christine Peffer avec un sourire aux lèvres. Elle s’est même rendue en Laponie en 2017 afin de visiter le village du père Noël.
Une technique rodée
Tandis qu’elle raconte ses souvenirs, certains de ses automates commencent à s’animer, se trémousser, à danser, ou entonnent des classiques de Noël. Dans son salon, une myriade de barbus rouges et blancs. 189 pour être précis. « Ma collection est très diversifiée, le plus petit mesure 15 cm, le plus grand 1,80 m. »
Son terrain de chasse privilégié ? Internet. « Je vais sur Le Bon Coin tous les deux jours. Je regarde si je les ai, la marque et leur état. » Bien souvent, la collectionneuse fait des affaires. « Les gens ne connaissent pas la valeur réelle de leurs pièces. » Surtout lorsqu’il s’agit de marques de qualité, comme les Holiday, ses préférés, des automates aux finitions travaillées tout droit venus des Etats-Unis.
Une collection remplie de souvenirs
Chaque père Noël a une histoire. Les deux premiers, elle les a depuis dix-neuf ans. « Au début, j’ai juste acheté deux pères Noël pour les mettre de chaque côté de ma cheminée. Ma fille d’un an à l’époque s’est passionnée pour celui qui se tenait à vélo. Depuis, chaque année, j’en achète un ou deux nouveaux. » A mesure qu’elle accroît sa collection, elle accumule des souvenirs. « Petits, mes enfants adoraient les pères Noël. Tous les soirs, nous avions un rituel avant d’aller nous coucher. On les faisait fonctionner, et mon fils imitait tous les pères Noël, le trompettiste, celui qui saute… Ce n’était que du bonheur avant d’aller dormir ! »
Aujourd’hui, à défaut de reproduire les pirouettes des automates, ses enfants l’aident chaque année à déballer et disposer sa collection, pour ses « journées portes ouvertes », le dernier week-end de novembre. « J’ouvre gratuitement les portes de mon domicile aux visiteurs, raconte la cinquantenaire. Il y a de quoi être fier ! L’année dernière j’ai reçu plus de 600 visiteurs en deux jours », rien que par le bouche-à-oreille et avec quelques affiches.
Canon à neige, père Noël en chair et en os, ou traîneau, elle ne lésine pas sur la mise en scène. Et puis il y a Marie-Christine elle-même, revêtue de sa plus belle robe, rouge à fourrure blanche évidemment. Tout autour, Noël prend vie.