Un plan de gestion des déchets qui devra tenir ses promesses
Environnement Les déchets azuréens donnent du fil à retordre au CGAurélie Selvi
Les poubelles n'ont pas fini de faire parler d'elles. Hier, le conseil général des Alpes-Maritimes a fait voter un plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés. Très attendu, ce document intervient près d'un an après l'arrêt de la décharge de la Glacière à Villeneuve-Loubet. Une fermeture qui contraint encore le département à exporter près de 90 000 tonnes d'ordures dans les Bouches-du-Rhône. Il faut dire qu'avec une moyenne de 750 kg de déchets par tête, les Azuréens remplissent plus leur poubelle que le Français moyen. Premier objectif de ce plan, donc : réduire les ordures ménagères de 7 % d'ici à 2015 en favorisant le tri sélectif et les filières de récupération.
Deux à trois nouveaux sites
Le document s'attaque aussi à l'épineux dossier du stockage et de l'élimination des déchets. Le choix d'une approche « globale » a été fait. Controversée, la méthode de l'incinération va être utilisée, la préfecture ayant récemment autorisé le brûlage de certains types de déchets. Une décision saluée par Serge Jover, président de l'Association de défense de l'environnement de Villeneuve-Loubet (Adev) : « C'est la première fois qu'un plan départemental azuréen envisage d'autres solutions que le stockage ». Un centre de valorisation ouvrira au Broc à l'automne et la construction d'un à deux équipement de ce type devrait être lancée à Cannes et/ou Grasse. Mais il faudra tout de même trouver des successeurs au centre de stockage de la Glacière. « Trois sites qui pourraient faire l'affaire sont à l'étude », selon le patron du département, Eric Ciotti, qui espère une première avancée concrète d'ici à 2012.