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MOBILITES•Plus de 70 % d’augmentation pour le carnet de dix tickets et plus de 12 % pour l’abonnement annuel, face à cette hausse les usagers niçois ne décolèrent pas
Pigiste Régions1
L'essentiel
- Depuis le 1er juillet, les tarifs des transports en commun de la compagnie Lignes d’Azur ont subi une hausse allant jusqu’à 70 %.
- Les usagers dénoncent des tarifs injustifiés et des temps d’attente record à l’agence commerciale de Lignes d’Azur.
- Gaël Nofri, président de Lignes d’Azur, précise que le prix de l’abonnement annuel reste le moins cher des 12 grandes métropoles françaises.
«Comme ma carte d’abonnement ne fonctionne plus, j’ai voulu acheter une carte 10 tickets, mais quand j’ai vu que le prix était passé de 10 à 17 euros, je n’en revenais pas », tempête Marjorie, Niçoise de 40 ans en sortant de l’agence commerciale de Lignes d’Azur auprès de nos confrères de l’AFP.
Depuis le 1er juillet, les tarifs pratiqués par le réseau Lignes d’Azur ont subi une nette augmentation. Premier concerné : le pass 10 voyages. Exit le carnet de 10 tickets à 10 euros, il faudra désormais débourser 17 euros pour 10 trajets soit 1,70 euro le ticket.
Une hausse assumée
Autre produit impacté : l’abonnement annuel. Il passe de 320 euros à 360 euros, soit une augmentation de 12,5 %. Les seniors (+ de 65 ans) imposables et les jeunes de moins de 26 ans seront un peu plus épargnés par cette majoration et bénéficieront encore d’un tarif annuel de 180 euros ou 22,50 euros par mois.
Une hausse des tarifs assumée et que Gaël Nofri, président de Lignes d’Azur, explique par le fait qu’il ne peut y avoir 80 % du coût de fonctionnement reposant sur l’impôt des ménages. Selon lui, cette augmentation « permet de dégager des recettes parce que tout ce que l’usager ne paie pas, c’est le contribuable qui le paye » indique le président de la compagnie à nos confrères de France 3 PACA.
Racket et contresens écologique
Outre les usagers, de nombreuses associations ont fait entendre leur colère après l’annonce de ces nouveaux tarifs. Le rassemblement citoyen ViVa06 a dénoncé auprès de l’AFP un « racket » et un « contresens écologique, à l’heure où nous devons réduire la pollution atmosphérique et donc l’utilisation de la voiture ».
De son côté, Éric Ciotti, patron des Républicains et probable candidat à l’élection municipale niçoise de 2026 évoque « des transports désorganisés et plus chers ». Des propos réfutés par Gaël Nofri, qui rappelle que les tarifs n’avaient pas augmenté depuis quinze ans et qui précise que le coût de l’abonnement annuel proposé par Lignes d’Azur « reste le moins cher des 12 grandes métropoles françaises ».
