EVENEMENTLe carnaval de Nice fait le tour des trésors du monde à guichets fermés

Le Carnaval de Nice fait le tour des trésors du monde à guichets fermés

EVENEMENTEcourté en 2020, annulé en 2021 et encore soumis à des jauges réduites l’an dernier à cause de la pandémie de Covid-19, le carnaval de Nice, 150 ans, retrouve sa vitesse de croisière avec un niveau de réservation « exceptionnel » jusqu’au 26 février
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Après trois années compliquées par la pandémie, le carnaval de Nice 2023 s’est ouvert samedi avec un « niveau de réservation exceptionnel » : toutes les places en tribunes, jusqu’au 26 février, ont déjà toutes été vendues.
  • « C’est assez inédit que tout soit complet aussi vite, avant même le démarrage de la manifestation, et pour toutes les dates », ont expliqué les organisateurs.
  • Imaginés autour du thème des « trésors du monde », après l’inscription de Nice au patrimoine mondial de l’Unesco, en 2021, les chars ont été déjà vus par plus de 36.000 personnes, lors de leurs deux premières sorties samedi.

Ne cherchez plus. Les places en tribunes pour les quatre prochains corsos illuminés et pour les cinq batailles de fleurs ont déjà toutes été vendues. Seules quelques entrées sont encore disponibles en zone piétonne pour profiter du spectacle, debout donc, d’ici au 26 février. Après trois années compliquées par la pandémie, le carnaval de Nice 2023 s’est ouvert samedi avec un « niveau de réservation exceptionnel ». « C’est assez inédit que tout soit complet aussi vite, avant même le démarrage de la manifestation, et pour toutes les dates », ont expliqué les organisateurs en coulisses.

Imaginés autour du thème des « trésors du monde », après l’inscription de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco, en 2021, les chars ont été déjà vus par plus de 36.000 personnes, dans l’après-midi, lors d’un défilé inaugural et anniversaire, pour célébrer les 150 ans de l’événement, puis dans la soirée, lors de leur deuxième sortie. La capacité d’accueil est de 18.000 visiteurs par corsos et 16.000 pour les batailles de fleurs.



Voyage autour du monde et Gafam

Sur place, samedi soir, les carnavaliers avaient donc la banane. « On avait vraiment tous très envie de voir les tribunes noires de monde après ces années compliquées », a confié Jean-Pierre Povigna, de l’entreprise France festivités, qui a travaillé sur dix des seize chars des corsos cette année. Dont ceux du roi et de la reine, embarqués dans un véritable tour du monde des monuments : Colisée, Taj Mahal et pyramide pour lui, Sphynx et pagode pour elle, transformée en divinité hindoue.

Voyage, voyage dans le défilé. Les spectateurs zappent de la Grèce à la Chine, de l’Italie aux jardins de Babylone, avec des créatures de légende, un dragon par ici, Médusa là ou encore un phœnix. Mais les stars de la fête sont aussi très locales avec un char consacré au patrimoine niçois et un autre aux couleurs de la cité des parfums de Grasse (dont les savoir-faire ont eux aussi été inscrits au patrimoine de l’Unesco).


Jeff Bezos (Amazon), Elon Musk (Tesla, SpaceX), Sundar Pichai (Google), Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook, Meta) représentés sur le char Monopofric
Jeff Bezos (Amazon), Elon Musk (Tesla, SpaceX), Sundar Pichai (Google), Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook, Meta) représentés sur le char Monopofric - SYSPEO/SIPA

En revanche, pas de grosses têtes à l’effigie des politiques à l’horizon… L’irrévérencieux carnaval aurait-il pris un coup sur la (grosse) tête ? Non, les carnavaliers ont choisi d’autres cibles cette année : Sundar Pichai (Google), Jeff Bezos (Amazon), Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook, Meta) et Elon Musk (Tesla, SpaceX), les patrons des Gafam, ces entreprises parmi les plus puissantes de la planète, sont caricaturés et représentés manipulés comme des pantins au-dessus d’un plateau de jeu de société bien connu. Et Sur un char au nom sans équivoque : Monopofric.