Nice : Cloître, bambouseraie… Le prolongement de la promenade du Paillon se dessine
NOUVEAU PAYSAGE•Alors que le projet, qui prévoit la destruction du palais Acropolis en plus de celle du théâtre de Nice, continue à cristalliser des oppositions, de nouvelles images ont été présentéesFabien Binacchi
L'essentiel
- Alors qu’une décision de justice suspend pour le moment les travaux de démolition du palais Acropolis, où la mairie de Nice a prévu de poursuivre sa coulée verte, un nouvel aperçu de ce projet, qui continue à cristalliser des oppositions, a été dévoilé.
- « Nous avons demandé aux meilleurs experts et spécialistes de concevoir un parc qui apporte ce que la première partie n’offrait pas suffisamment », avec « d’abord de la verdure, ensuite de l’apaisement et de la quiétude », a expliqué Christian Estrosi.
- La bibliothèque Louis-Nucéra aura notamment droit à un patio pour « lire en plein air » et des « jardins clos », dont un en forme de « cloître », sont aussi prévus.
Des images, pour patienter. Alors qu’une décision de justice suspend pour le moment les travaux de démolition du palais Acropolis, où la mairie de Nice a prévu de poursuivre sa coulée verte, un nouvel aperçu de ce projet, qui continue à cristalliser des oppositions, a été dévoilé. Avec une volonté de séduire le plus grand nombre autour de ce chantier qui a déjà fait disparaître le bâtiment historique du Théâtre national de Nice (TNN).
Face à un parterre de riverains et de représentants de comités de quartier mercredi, Christian Estrosi a donc présenté les conclusions d’une consultation lancée pour l’aménagement de ce prolongement de la promenade du Paillon. A l’horizon 2025 et pour 75 millions d’euros, il devrait venir compléter le premier tronçon, inauguré en 2013, entre la promenade des Anglais et la traverse de la Bourgada. « Si vous aimez cette première étape, vous allez adorer la deuxième, celle de la forêt urbaine », a vanté l’élu.
« Ce que la première partie n’offrait pas suffisamment »
Il promet même que cette « saison 2 » sera meilleure que la phase initiale, pas assez aboutie à son goût : « Nous avons demandé aux meilleurs experts et spécialistes de concevoir un parc qui apporte ce que la première partie n’offrait pas suffisamment ». Avec « d’abord de la verdure, ensuite de l’apaisement et de la quiétude », a-t-il expliqué. La bibliothèque Louis-Nucéra aura droit à un patio pour « lire en plein air ». Des « jardins clos », dont un en forme de « cloître », sont aussi prévus.
Au total, 1.500 arbres supplémentaires, « bien adaptés au changement climatique, consommant peu d’eau, procurant de l’ombre et captant les polluants » seront plantés sur les 8 ha à aménager jusqu’au palais des expositions, a notamment détaillé Christian Estrosi. Une bambouseraie est même annoncée.
Des « points d’eau » et des chiffres en question
Le maire a également promis que « des points d’eau en interaction avec la verdure » permettront « la climatisation de l’air de la ville ». Et l’édile d’annoncer « jusqu’à -5 °C sur la température de l’air, -10 °C sur la température ressentie et -20 °C sur la température au sol, par rapport aux espaces minéralisés ».
Le projet devrait aussi entraîner une « réduction de 1.700 tonnes d’émissions de CO2 par an en supprimant des passoires thermiques énergivores [les bâtiments détruits selon lui], et la captation de 40 t grâce à la captation par les arbres », a-t-il réaffirmé.
Des chiffres similaires à ceux qui avaient déjà été avancés l’an passé, contestés alors par le Collectif citoyen 06. « Les données officielles du label Bas Carbone du ministère de la Transition écologique indiquent une réduction moyenne de 5 kg CO2 par an et par arbre, soit 7,5 tonnes par an pour l’extension de 8 hectares ». Une autre donnée pourrait mettre tout le monde d’accord : la réduction du bruit ambiant. Selon la mairie, une diminution de 6 à 8 décibels est attendue grâce à cette végétalisation.