AU TRAVAILLibéré de sa procédure de sauvegarde, l’Allianz Riviera ouvre des bureaux

Nice : Libéré de sa procédure de sauvegarde, l’Allianz Riviera se diversifie en installant des bureaux dans ses loges

AU TRAVAILChamboulé par la crise sanitaire, le stade de Nice vient de sortir de la procédure de sauvegarde entamée il y a dix-huit mois. L’activité reprend et se diversifie avec l’ouverture, dans les loges, d’un centre inédit de coworking
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • «Le tribunal de commerce de Nice a approuvé par un jugement du 3 novembre 2022 le plan de sauvegarde proposé », libérant ainsi l’Allianz Riviera de sa procédure de sauvegarde, a annoncé à 20 Minutes Me Christophe Thévenot.
  • Pour remonter la pente, Nice Eco stadium a décidé de diversifier encore les activités du stade, qui devient un centre de coworking.
  • Pour son arrivée, IWG, un des leaders des espaces de bureau flexibles, a adapté 860 m2 de loges pour créer 80 postes de travail disponibles à la location, parking compris.

L’Allianz Riviera va mieux, merci. Plombée par la crise sanitaire, privée notamment des recettes des matchs annulés au plus haut de la pandémie, la société Nice Eco stadium (NES), qui gère le stade de la plaine du Var, a pu commencer à assainir ses finances. Et la procédure de sauvegarde qu’elle avait elle-même sollicitée il y a dix-huit mois, le 6 mai 2021, pour suspendre le paiement de ses dettes, est désormais close.

La décision vient tout juste d’être rendue : « le tribunal de commerce de Nice a approuvé par un jugement du 3 novembre 2022 le plan de sauvegarde proposé », annonce à 20 Minutes Me Christophe Thévenot, l’administrateur judiciaire qui avait été nommé pour assister les patrons de l’arène. « Ça va évidemment mieux qu’il y a deux ans. L’activité a repris et nous avons notamment une programmation soutenue de congrès et de séminaires. Même si tout ça ne gomme pas ces années Covid », souligne Patrick Florence, le directeur général de NES. Alors pour remonter la pente, l’entreprise a décidé de diversifier encore les activités du stade, qui devient même… un centre de coworking.

Des ordinateurs à la place des coupes de champagne

Depuis quelques jours, un des leaders des espaces de bureau flexibles s’est installé dans les loges de la tribune Ségurane. Une fois les plateaux de petits fours et les coupes de champagne rangés, entre deux matchs, ces espaces peuvent accueillir des ordinateurs. « Nous avions déjà aménagé des bureaux au Stade de France, mais utiliser les espaces déjà existants d’un complexe sportif, c’est une première, avance Christophe Burckart, le directeur général d’IWG France. On avait déjà six centres entre Nice et Sophia-Antipolis, mais rien encore dans la plaine du Var qui se développe beaucoup. »

Un premier projet, il y a trois ans, avec des mètres carrés entièrement dédiés à IWG, n’avait pas convaincu NES. « Mais avec le Covid-19, et la relation au lieu de travail qui a un peu changé, nous avons travaillé sur ce nouveau concept », complète Patrick Florence. Une solution plus simple à mettre en place et moins contraignante pour le stade. « Nous avons juste ajouté une petite infrastructure bureautique et du mobilier un peu plus confortable pour travailler qu’il suffit de déplacer quand les loges redeviennent des espaces d’hospitalité, le week-end, pour les matchs », précise Christophe Burckart.


« Toute opportunité de générer du chiffre d’affaires peut être bonne à prendre »

Pour ce lancement, 860 m2 de ces espaces désormais modulables ont été utilisés pour créer 80 postes de travail à la location, parking compris, « et on verra si on veut aller plus loin », indique encore le patron d’IWG France. NES est prêt à partager ses autres loges de la tribune Garibaldi si la mayonnaise prend. « Ça ne va pas changer l’économie de la société mais toute opportunité de générer du chiffre d’affaires peut être bonne à prendre », appuie Patrick Florence.

Pour la société, c’est en tout cas une bonne nouvelle après quatre années de résultats négatifs : -1,78 million d'euros en 2018, -1,5 en 2019 et même, Covid-19 oblige, -2,2 en 2020 et -2,18 l’an passé. Elle n’arrive en plus pas seule : un autre volet de l’activité du stade devrait prendre un sérieux coup d’accélérateur. Celui des méga-concerts, après la très pauvre programmation des huit premières années d’exploitation de l’Allianz Riviera qui (n') a accueilli (que) Céline Dion, en 2017, et Beyoncé et Jay-Z, en 2018.

« Nous aurons Mylène Farmer le 29 juillet 2023, pour sa dernière date en France. Mais nous devons aussi annoncer une autre star internationale le 20 juillet et il y a encore une autre option sur le début du mois », tease le directeur général de Nice Eco stadium, plus que jamais « rassuré » et « motivé ».