Nice : (Fausses) plumes et (fausse) fourrure… A quoi va ressembler ce carnaval animalier et « très ludique » de la reprise ?
COTE COULISSE•A un peu plus de deux mois du lancement, 20 Minutes a pu visiter les coulisses de l’événement annulé en 2021 à cause de la pandémieFabien Binacchi
L'essentiel
- Empêché de défiler cette année pour cause de pandémie, le Roi des animaux a repris rendez-vous pour l’édition 2022 du Carnaval de Nice, programmée du 11 au 27 février.
- « Cette année, le thème est vraiment très inspirant », témoigne une costumière en coulisse.
- Pour ce carnaval de reprise, la municipalité envisage « toutes les hypothèses » et se dit prête à « s’adapter aux évolutions du contexte sanitaire ».
«Il y a des fois où le thème est beaucoup plus compliqué à mettre en scène. L’énergie par exemple [en 2017], ce n’était pas simple. Mais cette année, c’est vraiment très inspirant », sourit Aurélie Lachmann, l’une des quatre costumières du Carnaval de Nice.
Au premier étage de la halle Spada, à l’est de Nice, elles ont déjà toutes repris leurs quartiers pour faire honneur au Roi des animaux. Empêché de défiler cette année pour cause de pandémie, il a repris rendez-vous pour l’édition 2022, programmée du 11 au 27 février.
Papillon, rainette et manchot de Gorfu
Et l’attente est grande aussi en coulisse où il s’affiche sur toutes les créations. Des plumes, de la fourrure (toutes fausses « évidemment ») et d’autres matières très colorées sont en train d’être assemblées pour habiller les jeunes femmes qui animeront les seize chars des Batailles de fleurs.
« C’est un thème très ludique, confirme Caroline Roux, la chef d’atelier. J’ai voulu mettre à l’honneur au moins un animal par plateforme. » Un papillon vaporeux ici, une rainette vert émeraude de ce côté… Il y aura même une pieuvre tentaculaire et « un manchot de Gorfu », explique la responsable. Et il reste « beaucoup de boulot ». « Il faut compter entre trois et quatre semaines de travail pour chaque costume », précise Aurélie Lachmann.
« Toutes les hypothèses sont envisagées »
Et si les petites mains du Carnaval de Nice ont eu deux ans pour plancher sur les créations de cette édition animalière, le timing pour les mettre en vie est toujours très serré. Pour les corsos, les opérations ont aussi commencé dans l’immense halle Spada. « On ne compte pas s’arrêter pendant les fêtes, témoigne Pierre Povigna, dont l’illustre famille de carnavaliers est chargée de confectionner huit des dix-sept autres chars attendus. On y travaillera jusqu’au jour J. »
La structure d’un immense gorille a déjà été soudée. Dans un autre coin de l’entrepôt, des ouvriers travaillent aussi au montage de deux sphinx. Un peu plus loin, un autre employé passe la structure d’un cheval animé au nettoyeur haute pression. Une préparation obligatoire avant de pouvoir commencer à le parer.
Parallèlement, la mairie prépare sa nouvelle formule et travaille déjà à toutes les éventualités pour cette édition de reprise. « Toutes les hypothèses sont envisagées, confirme ainsi la municipalité à 20 Minutes. Format normal, format réduit, formule revisitée… Nous nous adaptons aux évolutions du contexte sanitaire. »