Ce week-end, le département des Alpes-Maritimes a connu un ralentissement de sa campagne vaccinale alors qu’il est un des départements qui vaccinent le plus. Avec plus de 260.000 personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin vendredi, la suite logique était de continuer sur cette lancée. C’est raté pour le premier jour de vaccination pour les professionnels prioritaires, tels que les enseignants, les policiers et autres professions exposées au Covid, de plus de 55 ans.

A Nice, le centre de vaccination du palais des expositions, qui devait rester ouvert tout le week-end pour vacciner ces publics, a fermé dès samedi en milieu de journée, faute de candidats à la vaccination proposée avec le vaccin AstraZeneca.

« Nous avons eu seulement 58 personnes qui se sont présentées le matin pour 4.000 doses de vaccin disponibles », a indiqué Benoit Huber, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes.

Une opération qui va se poursuivre pendant deux semaines

« Cette opération était vouée à l’échec, a réagi sur les réseaux sociaux , Anthony Frémondière, directeur adjoint du cabinet du maire de Cannes. Le public avait le choix entre un grand centre départemental éloigné, avec un vaccin dont personne ne veut, ou continuer à aller dans certains centres communaux très performants tel celui de Cannes, qui vaccine au Pfizer et Moderna. Une fois de plus, le gouvernement et ses supports locaux sont totalement à côté de la plaque, et la communication en mascarade ne débouche sur rien. »

Mi-mars, le vaccin AstraZeneca, utilisé exclusivement ce week-end à Nice, a été suspendu quelques jours après des signalements en Europe de thromboses (caillots sanguins) très rares et très atypiques. Après avoir changé plusieurs fois de position, la France a finalement décidé le 19 mars d’injecter ce vaccin uniquement aux plus de 55 ans, car ces thromboses ont surtout été observées chez des sujets plus jeunes.

L’opération est tout de même appelée à se poursuivre dans les deux semaines qui viennent pour les éventuels candidats qui se présenteraient. La préfecture ajoute que la population éligible est, dans les Alpes-Maritimes, « relativement réduite » avec 3.000 enseignants âgés de 55 ans et plus ainsi qu’un certain nombre ayant déjà été vacciné. A Nice, par exemple, la mairie indique avoir « quasiment terminé » la vaccination des enseignants de la ville qui sont actuellement en vacances.