Coronavirus à Grasse : Un cluster au palais de justice ralenti l'activité judiciaire
COVID-19•Une vingtaine de magistrats et personnels de justice ont été testés positifs et 25 cas contacts ont été aussi identifiésE.M.
L'essentiel
- La semaine dernière, une vingtaine de personnes ont été testées positives au Covid-19.
- Les services judiciaires ont réorganisé les équipes pour éviter « une paralysie » du tribunal, indique le bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Grasse.
- Trois audiences de juges aux affaires familiales ont été annulées et reportées au mois de juin.
C’était déjà arrivé au palais de justice de Nice au mois de février. En deux semaines, il y avait eu dix cas positifs au Covid-19. Cette fois, c’est de l’autre côté du département des Alpes-Maritimes, au tribunal de Grasse qu’un cluster vient d’être déclaré. La semaine dernière, une vingtaine de magistrats et personnels de justice ont été testés positifs et 25 cas contacts ont été ensuite identifiés.
Une vaste campagne de dépistage a été menée en fin de semaine avec 120 tests réalisés. L’activité judiciaire est déjà affectée et sera encore ralentie ces prochains jours. « Les services du tribunal ont réorganisé leurs équipes, dites équipes étanches, pour qu’elles ne se croisent plus entre les audiences et travaillent en autonomie », indique à 20 Minutes Fabrice Maurel, bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Grasse.
Certaines audiences renvoyées en juin
« Pour les avocats, on nous demande de limiter les plaidoiries et de privilégier les dépôts de dossier pour qu’il y ait le moins de personnes dans la salle, continue Fabrice Maurel. On ne fait la plaidoirie que si c’est absolument nécessaire pour la défense de notre client. »
Certaines audiences ont été annulées et renvoyées au mois de juin, « mais cela reste encore à la marge », précise le bâtonnier. « On parle de trois audiences de juges aux affaires familiales, des divorces. Pour le correctionnel, les dossiers qui tiennent sont ceux qui concernent des violences par exemple, dit-il. Tout est mis en œuvre pour maintenir les jugements et éviter la paralysie du tribunal. »
L’origine du cluster reste inconnue. « Au Palais, on applique très scrupuleusement les gestes barrière », a assuré Emmanuelle Perreux, la présidente du tribunal de grande instance de Grasse, à Nice-Matin.