Interruption due à la pandémie, intempéries, travaux connexes… Le chantier du très attendu multiplexe Cineum, dont la première séance était espérée à l’ouest de Cannes pour juin 2020, s’est encore compliqué ces dernières semaines.

« Nous pourrons ouvrir au mieux mi-décembre et mi-janvier au plus tard, dans un contexte très incertain pour les cinémas », explique désormais à 20 Minutes Philippe Borys-Combret, le président de la Compagnie cinématographique de Cannes. Fin avril, il espérait pouvoir accueillir ses premiers spectateurs à la Bocca au tout début de l’automne.

Une ouverture compliquée

« Mais les dispositions liées au Covid-19, les travaux qu’il faut accorder avec ceux menés par les collectivités, pour les parvis et le campus universitaire [qui pousse juste à côté], et aussi les alertes météo nous retardent encore », précise le responsable.

Il explique travailler conjointement sur un programme d’ouverture événementiel, « avec une belle avant-première par exemple, même si les dates de sorties de films repoussées et les règles sanitaires compliquent les choses ».

Un contexte peu propice aux cinémas

Selon lui, les deux cinémas du centre-ville de Cannes, Les Arcades (qu’il dirige), d’art et essai, et l’Olympia, généraliste, n’échappent pas à la chute de chiffres d’affaires enregistrée partout dans l’Hexagone : entre -40 % et -50 % pour la première catégorie et jusqu’à -60 % pour la seconde.

Le multiplex Cineum de Cannes comptera douze salles de 2.426 places pour un budget d’environ 32 millions d’euros. Il devrait notamment accueillir un écran de 24 m de large, le « plus grand du Sud-Est, hors Palais des festivals », du son certifié Dolby Atmos et des « love seats » (sièges doubles).