REPORTAGEPas de tests Covid-19 pour accéder en Italie, « on attend les ordres »

Coronavirus à Menton : « On peut passer ou pas ? » en Italie sans avoir fait de test

REPORTAGELes forces de l’ordre ne réclamaient aucun résultat de test Covid-19 négatif pour entrer sur le territoire italien ce mardi matin à la frontière de Menton
Michel Bernouin

Michel Bernouin

L'essentiel

  • Le ministre de la santé italien a annoncé qu’un test négatif à la Covid-19 allait être exigé pour entrer dans le pays.
  • A la frontière de Menton, cette mesure n’est pas appliquée ce mardi matin.
  • Les Français, particulièrement les professionnels, sont préoccupés par l’application de cette mesure.

A la frontière franco-italienne de Menton,

A Menton, une question taraude ce mardi matin les Français à l’approche du poste frontière, que résume un cycliste pressé : « On peut passer ou pas ? » Le ministre italien de la santé a annoncé lundi après-midi que « des tests moléculaires ou antigéniques [seront imposés] aux citoyens de Paris et d’autres régions de France », dont fait partie Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

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Une nouvelle mesure, décidée pour cause de recrudescence de cas de coronavirus, qui pourrait se limiter aux séjours de plus de 72 heures en Italie, et dont les frontaliers pourraient être dispensés, selon la presse italienne.

« On ne sait pas si on peut aller au marché de Vintimille »

En attendant des éclaircissements, ces deux vacanciers venus de Toulouse s’avancent prudemment à pied : « On ne sait pas si on peut aller au marché de Vintimille »… Un Lyonnais préfère arrêter son SUV à quelques mètres de la frontière, inquiet de pouvoir revenir en France si tant est qu’on le laisse accéder à l’Italie…

Postés à la frontière du pont Saint-Ludovic, sur le bord de mer de Menton, deux militaires transalpins semblent observer d’un œil distrait les incessantes allées et venues : « On attend les ordres, peut-être dans la journée… » La circulation s’écoule sans plus de contrôles qu’à l’accoutumée.

Que des paroles !

« C’est que des paroles tout ça, rien ne va changer », pronostique-t-on au bar-tabac implanté à 100 mètres de la frontière, côté italien. Un couple de retraités mentonnais y prend son petit-déjeuner. « On vient tout le temps, ce matin on avait un peu peur d’être refoulés, mais on ne nous a rien dit ! », constatent-ils.

Mais pour combien de temps ? Cette incertitude est particulièrement préoccupante pour les professionnels, comme ce responsable d’agence de voyages à Monaco : « J’ai un groupe de 30 personnes qui doit aller déjeuner à Latte, a priori ça passe aujourd’hui, mais demain ? On a besoin de savoir pour s’organiser et prévenir nos clients ! »

Le ministère français des Affaires étrangères a apporté des précisions mardi : « les voyageurs qui, au cours des 14 derniers jours, ont séjourné ou transité par les régions françaises (concernées, dont Paca) doivent se signaler dès l’arrivée à l’autorité sanitaire régionale et présenter le résultat négatif d’un test moléculaire (PCR) ou antigénique de moins de 72 heures, ou se soumettre à un test sur place en arrivant en Italie. »