«Je vais vous inviter à vous désinfecter les mains et à vous faire prendre la température » : d’une voix aimable mais ferme, l’agent de sécurité d’un Carrefour market de Cannes dirige chaque client vers une employée qui pointe sur sa tempe un thermomètre laser.

La scène, depuis l’installation du dispositif il y a une semaine, se reproduit dans une vingtaine de commerces alimentaires de la cité des Festivals. Et à partir de 38°C, le visiteur doit faire demi-tour. « C’est une mesure avant tout sanitaire pour protéger les salariés, l’image du magasin et ses clients », explique le maire LR David Lisnard. « Il faut éviter de faire de ces lieux clos, des foyers de contamination », plaide-t-il.

Des solutions alternatives pour les clients refoulés

En cas de fièvre, « le magasin fournit une liste de médecins que la personne refoulée va pouvoir consulter, et il lui est proposé de lui livrer ses courses, soit par le magasin lui-même s’il est en mesure de le faire, soit via le service municipal Allo Courses », dit l’élu.

Dans la file d’attente du Carrefour market, certains clients font tout de même part de leurs doutes. « Il y avait une épidémie de grippe il n’y a pas longtemps, avoir de la fièvre ne signifie pas forcément qu’on a le coronavirus », remarque une jeune femme. D’autant plus que « la fièvre est absente chez plus de 60 % des patients Covid symptomatiques », relève la responsable du service d’infectiologie du CHU de Nice, interrogée par Nice-Matin. Le Dr Véronique Mondain voit dans cette initiative une « mesure d’affichage ».