Antibes : Des caméras dans le bassin pour l’entraînement des nageurs
Plongez, vous êtes filmés•Sept caméras ont été installées autour du bassin pour analyser les mouvements des sportifs. Une initiative « avant-gardiste », selon le champion olympique Alain BernardJonathan Hauvel
L'essentiel
- En plein lifting, le stade nautique d’Antibes dispose de deux bassins de 50 m.
- L’un d’eux comporte un dispositif vidéo composé de six caméras subaquatiques et d’une caméra mobile à la surface.
- Cette installation doit permettre une meilleure analyse du mouvement des sportifs du Cercle des nageurs d’Antibes.
C’est une installation fixe unique en France. Sept caméras équipent désormais l’un des deux bassins de 50 m du stade nautique d’Antibes. Six d’entre elles sont installées sous l’eau, derrière des hublots, tandis qu’une mobile complète le dispositif.
« C’est un vrai plus, explique Alain Bernard, vice-président du Cercle des nageurs d’Antibes. Avec ce système vidéo, couplé à l’analyse des données de la nage [obtenues grâce à un boîtier placé sous le bonnet des nageurs], nous avons deux outils performants permettant de développer l’apprentissage au sein du club. »
Décortiquer le geste
Grâce à l’application VoGo Sport développée par la société montpelliéraine éponyme, les coachs peuvent sélectionner les images qu’ils souhaitent, en temps réel ou en différé, afin de décortiquer les gestes des nageurs sous tous les angles. « Entre l’intuition et l’exécution, il peut y avoir une différence. Ce système permet aux sportifs de se voir, ce qui est très utile », notifie le champion olympique.
D’un montant de 17.000 € (caméras, serveur et tablette tactile uniquement), la captation vidéo profitera à tous, « des filles de la natation synchronisée aux Masters », assure Alain Bernard.
Spécialité néerlandaise
Un système de captation vidéo similaire est utilisé par les Néerlandais au sein du stade nautique Pieter van den Hoogenband. Les images obtenues sont étudiées par des chercheurs en biomécanique. « Cela fait partie de leur culture », explique Alain Bernard.
À noter que l’athlète antibois avait lui-même recours à la vidéo lorsqu’il s’entraînait avec Denis Auguin.