Nice : A nouveau abîmée, protégée par des chaînes, la statue de Jacques Chirac devrait être « renforcée »
VANDALISME•La municipalité dément qu’une autre version de l’œuvre en résine, en bronze cette fois-ci, a été commandéeFabien Binacchi
L'essentiel
- Une statue a l’effigie de l’ancien président a été inaugurée sur le cours Jacques-Chirac à Nice.
- L’œuvre en résine a été abîmée à deux reprises.
- La municipalité indique « travailler avec l’artiste sur un renforcement de la structure ».
Une retraitée brave le nouveau cordon de sécurité installé depuis lundi autour de la statue de l’ancien président. Elle s’approche de sa main gauche où deux doigts ont été arrachés il y a une semaine : « Il y a toujours des abrutis pour tout casser ».
Depuis son installation sur le cours Jacques-Chirac il y a presque deux semaines, l’œuvre inaugurée en présence de Claude Chirac ne cesse de faire parler d’elle, entre réactions politiques et détériorations. La ville indique « travailler avec l’artiste sur un renforcement de la structure ».
Samedi soir, deux individus ont à nouveau abîmé la statue, en l’escaladant. Deux personnes ont été auditionnées et relâchées, faute d’avoir pu être identifiées. « L’homme avait peut-être des défauts, mais c’était quand même un chef d’Etat, souffle Jean-Baptiste, venu également en curieux constater les dégâts. Je ne comprends pas qu’on puisse s’en prendre à un truc comme ça. Après, c’est peut-être juste l’œuvre d’idiots qui n’ont aucune considération politique ».
Une nouvelle statue en bronze ? La ville dément
Parallèlement, les polémiques se multiplient. Sur le prix de l’œuvre, jugé trop tantôt trop faible ou trop élevé (28.000 euros). Sur sa conception en résine (trop fragile ?). Benoît Kandel et Jean-Marc Chipot, candidats à la mairie de Nice sur la même liste (CNIP, Debout la France) ont également relayé sur les réseaux sociaux qu’une deuxième statue, en bronze, viendrait peut-être bientôt remplacer la première pour un prix de 80.000 euros.
La ville, qui a fait installer un cordon de protection lundi tout en poteaux et en lourde chaîne, dément. Les responsables de la municipalité font savoir en revanche que « face aux actes d’incivisme pour lesquels [ils ont] porté plainte, [ils] ne renoncent pas et travaillent avec l’artiste sur un renforcement de la structure de la statue ».
« Suite à ces comportements inadmissibles et imbéciles, nous allons voir pour surélever l’œuvre ou renforcer sa sécurisation », avait promis le maire Christian Estrosi dans un tweet.