Nice : La préfecture des Alpes-Maritimes dément avoir interdit une manifestation en mémoire de Sarah Halimi
DEMENTI•Sur les réseaux sociaux, des publications mettent directement en cause le préfetFabien Binacchi
Elle a choisi de se défendre directement sur les réseaux sociaux, là où cette « fausse information » a fleuri depuis le début de la semaine. « Contrairement à ce que de nombreux tweets, souvent injurieux, indiquent depuis [lundi], la manifestation organisée dimanche dernier à Nice en hommage à Sarah Halimi n’a pas été interdite par le préfet », a avancé mardi la préfecture des Alpes-Maritimes sur son compte Twitter.
Plusieurs rassemblements se sont tenus, notamment à Paris et Marseille, en mémoire de cette sexagénaire juive tuée en 2017 et également pour réclamer la tenue d'un procès contre son meurtrier présumé. A Nice, un rendez-vous avait été annoncé pour dimanche, 14h, devant le palais de justice, avant de finalement tomber à l’eau. Certains internautes dénonçant une intervention des services de l’Etat, prenant directement à partie le préfet Bernard Gonzalez.
« Pour qu’il y ait une interdiction, un arrêté aurait dû être pris »
« Il n’y a eu aucune interdiction, confirme auprès de 20 Minutes Jean-Gabriel Delacroy, le directeur de cabinet du préfet. Pour qu’il y ait une interdiction, un arrêté aurait du être pris et ce n’est pas le cas. Et, qui plus est, il aurait fallu qu’il existe des raisons de prendre cet arrêté, ce qui n’est pas le cas non plus. »
Et le plus proche collaborateur de Bernard Gonzalez de rappeler que « les manifestations ne sont pas soumises à autorisations mais à déclaration ». Les services de l’Etat ont bien reçu une déclaration « hors délai », mais ce sont les organisateurs eux-mêmes qui ont décidé de renoncer. La nouvelle a été communiquée sur les réseaux sociaux, mais une vingtaine de personnes se sont tout de même présentées au rendez-vous.