Cannes : La ville mise sur une «manager de centre-ville» pour faire face aux centres commerciaux
ECONOMIE•La cité des festivals a opté pour cette initiative en plein boom pour accompagner ses 3.000 commercesFabien Binacchi
L'essentiel
- Le maire de Cannes est vent debout contre « les distorsions de concurrence » liées aux « centres commerciaux et à Internet ».
- La ville a décidé de faire appel à une manager de centre-ville pour aider ses commerces.
- Elle aura notamment la charge de faire la promotion de l’offre existante.
Avec le coup d’envoi des soldes d’hiver, ce mercredi, elle ne va pas chômer. Isabelle de Saint-Léger, qui vient d’être nommée manager de centre-ville par la municipalité cannoise, va avoir la charge d’accompagner les 3.000 commerces de la cité des festivals.
Un recrutement indispensable, selon le maire (LR) David Lisnard, vent debout contre « les distorsions de concurrence » liées aux « centres commerciaux et à Internet ». Mais alors quelles vont être ses missions de cette nouvelle cadre de la mairie ?
La promotion de l’offre
En plus de faire le lien entre les commerçants et les institutions, la nouvelle manager a pour mission d’animer et de faire la promotion de l’offre de boutiques, comme un centre commercial le ferait pour ses magasins. « La finalité, c’est de dynamiser le commerce, de faire venir plus de gens dans les enseignes et qu’ils y dépensent davantage », explique cette ancienne de chez Monoprix.
La lutte contre la vacance
C’est l’autre grand dossier qui incombe au manager de centre-ville : éviter que des locaux commerciaux ne restent vides. A Cannes, le taux de vacance (6 %) est inférieur à la moyenne nationale (11,1 %), selon la mairie. Mais certains quartiers, notamment République et La Bocca, sont prioritaires.
« On a une vision sur toutes les opportunités en lien avec les agences immobilières pour aller au-devant des enseignes et des porteurs de projets locaux et leur faire des propositions », décrit Isabelle de Saint-Léger.
La question des loyers
Sur la Croisette ou la rue d’Antibes, où les prix de l’immobilier explosent, « on va essayer de discuter avec les propriétaires pour tenter d’avoir une certaine mixité, et pas que des grosses enseignes », dit la manager. « Mais l’idée est aussi de développer l’offre dans les rues adjacentes plus accessibles », ajoute-t-elle.