Nice : Dans les coulisses du « premier magasin coopératif et participatif » de la ville
CONSOMMATION•Les clients doivent aussi travailler trois heures par mois dans la boutique pour accéder aux produits proposésFabien Binacchi
«J’ai bien aimé l’idée de pouvoir donner trois heures de son temps par mois pour avoir accès à des produits de proximité, de qualité et à des prix intéressants. C’est aussi la possibilité de rencontrer des gens et de participer à des ateliers qui m’a séduite ». En passant la porte de NiceCoop samedi, Magali Fouco, 58 ans, a tout de suite adhéré à ce projet. Au sens propre comme au figuré.
Cette riveraine du quartier Vernier, à Nice (Alpes-Maritimes), fait désormais partie des 200 « acteurs » du premier « magasin coopératif et participatif de Nice ». Comme dans une boutique de Grasse, on peut y acheter mais on doit aussi y travailler (bénévolement).
A la caisse ou au ménage
Chaque client doit ainsi mettre la main à la pâte trois heures tous les mois pour s’occuper de la caisse, de l’approvisionnement, du ménage ou encore de l’administratif. Désormais dans un local flambant neuf.
Après trois ans de travail, les six coprésidents de l’association NiceCoop, lancée après la projection d’un documentaire sur une même initiative à New York, ont enfin trouvé un QG. « Nous avions déjà eu à notre disposition deux réserves, mais c’est la première fois que nous disposons d’un véritable espace de vente », explique Emmanuelle Voegtlin, l’une des responsables.
« On rajoute une marge fixe de 20 % »
La moitié des 80 m2 du 42, rue Vernier ont déjà été réhabilités grâce aux bénéfices des distributions de denrées déjà organisées. Mais, pour refaire l’arrière-cour et deux chambres froides, un financement participatif a également été lancé en ligne.
Ils comptent aussi sur de nouveaux adhérents, motivés par l’idée de se passer de la grande distribution, pour pouvoir voir plus grand. « On achète les produits à un prix fixé par les producteurs. On rajoute une marge fixe de 20 %. C’est ça et les adhésions proposées à 20 euros par an qui nous permettent ensuite de continuer à fonctionner et d’investir », précise Lydia Rossi, une autre coprésidente.