Cannes: Plus de 150 millions d’euros vont être investis pour limiter les impacts des violentes intempéries
PREVENTION•Quatre ans après le déluge meurtrier d'octobre 2015, un programme de travaux a été validé sur une durée totale de 18 ansFabien Binacchi
L'essentiel
- Sur les dix-huit prochaines années, trois programmes d’investissements doivent permettre à l’ouest des Alpes-Maritimes de limiter les dégâts en cas d’inondations.
- Quatre ans après le déluge qui avait fait 20 morts sur la Côte d’Azur, plus de 150 millions d’euros vont être investis.
- Des bassins de rétention et des aménagements sur les cours d’eau sont prévus.
«Il faut remettre un peu d’ordre après des années d’anarchie urbaine. » La formule est signée David Lisnard, le président de la Communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins. Et elle résume, dans les grandes lignes, les plans anti-inondations de la collectivité pour les dix-huit prochaines années.
Ces projets, répartis dans la durée dans trois Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) ont été présentés, quatre ans après le déluge qui avait fait vingt morts et provoqué de très importants dégâts dans l’ouest du département des Alpes-Maritimes.
Bassin de rétention
Après les « travaux d’urgence » réalisés depuis cette fameuse nuit du 3 octobre 2015, les grandes manœuvres vont donc pouvoir commencer dès 2021 et pour un budget global de 153 millions d’euros. La création d’un gigantesque bassin de rétention de 390 000 m3 est notamment prévue à Mandelieu-La-Napoule, où huit personnes se sont noyées en tentant de récupérer leur véhicule dans des parkings souterrains.
A Cannes, dans le quartier République où les dégâts ont été très impressionnants, un chantier à 50 millions d’euros est également prévu pour le « délestage de la Foux ». C’est-à-dire pour refaire passer ce cours d’eau sous la ville.
« Des travaux de réduction de vulnérabilité du bâti et des actions de sensibilisation de la population » seront aussi au programme. « Il faut à tout prix éviter ces morts à cause des crues éclair et également limiter les dégâts matériels, avance David Lisnard. Nous n’avons pas la prétention de maîtriser la nature, il y aura d’autres inondations. Mais le fatalisme, c’est fini. »