Il est de toutes les photos qui font le tour du monde à chaque montée des marches. Avec son rouge éclatant, le célèbre tapis du Festival de Cannes est une star à part entière de l’événement. Mais ça n’a pas toujours été le cas.

Si la tradition d’un accueil des personnalités en pourpre remonte à l’Antiquité, elle n’a pas toujours été respectée à Cannes. Dans l’ancien palais, si les marches intérieures étaient bien parées de rouge, celles de l’extérieur ne l’étaient pas. Pareil en 1983, lors de la première édition du festival dans le nouveau centre de congrès cannois, les 24 marches avaient été présentées nues.

Un rouge « unique »

Ce n’est qu’en 1984 qu’Yves Mourousi, alors chargé par Gilles Jacob de réorganiser les projections de gala, fait dérouler les premiers tapis rouges. « Il y a eu ensuite plusieurs scénographies différentes, se remémore José Will, le responsable du service décor, employé au palais depuis 33 ans. En 1997, pour la 50e édition, le festival nous a demandé de mettre en place, en plus de la moquette centrale, une autre teinte sur les côtés, du rouge ‘theatro’. »

Et depuis 2016, c’est une autre révolution qui a marqué l’histoire du tapis cannois. « Nous avons obtenu une couleur unique, exclusive pour le Festival de Cannes ». Exit « rosso », la teinte porte désormais le nom de code 0144… mais continue à faire rêver.

Recyclé… même en robe

Changé jusqu’à trois par jour pour accueillir les équipes des films en Sélection officielle, le tapis rouge cannois c’est 1.800 m de moquette utilisés pendant tout l’événement.

Des matériaux 100 % recyclés après la Quinzaine, dans l’automobile notamment… et également en robe ! Jeudi soir, l’influenceuse Fadela Mecheri a fait sensation dans une robe confectionnée en tapis rouge par la marque 17H10.