Un rayon de soleil traverse les feuilles de deux grands arbres en pot. Planté en plein milieu de la halle de la Gare du Sud, désaffectée en 1991 et reconstruite vingt-six ans après, ce petit coin de verdure tranche avec le métal de l’imposante structure.

Un décor « industriel » que les enseignes en train de s’installer pour accueillir le public dès samedi ont décliné à l’infini. « On a joué cette carte à fond en ajoutant des matériaux nobles, du zinc et du marbre », expliquait mardi, sur place, Maxime Mazzola, à la tête de La Vie en rose, le bar central, et de Healthy, qui servira les très « in » poke bowls.

Sushis, glaces, couscous, ramen, hot-dogs

Au total, 28 commerces de bouche seront ouverts dès ce week-end dans ce food court à la française, concept déjà vu à Bordeaux, que 20 Minutes vous présente en exclusivité. Il y aura les annexes d’enseignes déjà bien connues à Nice : Emilie and the cool kids (spécialiste des cookies), le Café de Turin, la Cave du Fromager ou encore Superlobster.

Mais aussi des petits nouveaux. Goa Deli (street food indienne), J’Go (spécialités gasconnes) et Mahata (cuisine libanaise) seront de la partie avec également un bar à olives Alziari et un comptoir nordique Laks, spécialiste du saumon fumé. Une carte étendue encore enrichie par des sushis, glaces, couscous, ramen, hot-dogs et autres plats à base de truffe.

700 places assises réparties à l’intérieur et sur des terrasses

Ces gourmandises, à déguster sur 700 places assises réparties à l’intérieur et sur des terrasses, côtoieront, à l’étage, un « espace vintage ». Une station Emmaüs (vente solidaire d’objets de seconde main), un corner Kothai, spécialiste des sneakers, mais aussi les artisans et designers de la Maison Mammout & copains sont là. Cerise sur le gâteau, d’ici à la fin du mois de juin, le tout premier Kilo Shop du Sud de la France ouvrira ses portes dans le plus grand espace de la mezzanine (photo, en haut). Dans cette chaîne de friperies, les vêtements s’achètent... au kilo.

« Nous avons choisi de nous concentrer sur cet univers du vintage, une belle manière de recycler des produits qui ont déjà été utilisés. Il y aura évidemment du prêt-à-porter mais aussi des livres de collection et des vinyles », détaille Norbert Petit, chargé du projet chez Urban renaissance développement, l’opérateur chargé par la ville de gérer la halle pendant quarante-cinq ans.

Une redevance annuelle de 195.000 euros à la ville

En échange d’un bail, cet aménageur qui a investi 17 millions d’euros sur place, devra verser une redevance annuelle de 195.000 euros à la ville, précise-t-elle. « Cet ensemble était menacé de destruction pour permettre la réalisation de différents projets dont un centre commercial au début des années 80. Et j’ai tout fait pour que ces travaux de démolition soient stoppés, avance le maire LR Christian Estrosi. A la place, nous avons souhaité créer un concept innovant qui s’intègre dans le développement d’un quartier. » Un multiplexe Pathé a été aménagé et 66 logements libres, 51 sociaux et 183 étudiants ont été construits à proximité.